prospective et planification territoriales - La prospective
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PROSPECTIVE ET PLANIFICATION TERRITORIALES<br />
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• Le monde, la mondialisation « frappe à la porte » des territoires sans<br />
intermédiation fonctionnelle ou hiérarchique. Le temps long des territoires<br />
s’affronte au temps court de l’économie monde. Gare aux territoires non<br />
préparés…<br />
• Les territoires les plus attractifs sont ceux qui optimisent le fonctionnement<br />
du marché du travail dans un contexte d’instabilité générale des entreprises <strong>et</strong><br />
de forte mutabilité des modes de production. C<strong>et</strong>te situation favorise, toutes<br />
choses égales par ailleurs, les métropoles, car elles constituent en soi des<br />
systèmes d’auto-régulation du couple économie-société.<br />
• Un territoire qui « décroche » est un territoire qui n’est plus en phase avec la<br />
dominance du système productif du moment. Un territoire qui renaît est un<br />
territoire qui r<strong>et</strong>rouve le fil de sa relation avec le forme actuelle de<br />
dominance du mode de production. Dans les deux cas, rien de définitif. <strong>La</strong><br />
veille stratégique territoriale peut contribuer à minimiser les risques de<br />
décrochage. Mais elle n’est rien s’il existe un « no-bridge » entre la veille <strong>et</strong><br />
l’action stratégique.<br />
• L’enjeu majeur de l’action stratégique est une gouvernance globale<br />
territoriale en mesure de créer les conditions locales d’une coordination<br />
intense, pré- <strong>et</strong> proactive entre l’ensemble des acteurs variés qui n’ont ni les<br />
mêmes intérêts, ni les mêmes horizons temporels dans le champ de la<br />
décision.<br />
• Les problèmes d’aménagement urbain sont seconds mais pas secondaires par<br />
rapport aux questions posées par le management stratégique des territoires.<br />
Ils sont à considérer comme des enjeux liés aux déterminants de la<br />
dynamique des territoires sous peine de faire échouer la <strong>planification</strong><br />
territoriale.<br />
• Les territoires doivent « fonctionner » comme un système de systèmes qui se<br />
déploie en univers incertain. <strong>La</strong> <strong>prospective</strong> du « temps présent » (référence<br />
J.P. Bailly) <strong>et</strong> l’évaluation « in itinere » sont les deux outils stratégiques pour<br />
repenser en permanence, sur un mode de forte capacité réactive, la clé de<br />
régulation entre les parties. Or l’utilisation de ces outils est embryonnaire.<br />
• Les territoires doivent répondre aux problèmes qui se posent <strong>et</strong> qu’on leur<br />
pose : le temps de réactivité du couple « reconnaissance des enjeux/réponse<br />
aux enjeux » doit être de plus en plus court. Il s’agit d’un défi pour<br />
l’organisation des systèmes de gouvernance des territoires.<br />
• Les territoires comme cadre de l’action collective doivent donner du sens à la<br />
vie sociale individuelle. De plus en plus, les territoires devront être capables<br />
de redonner un sens, une direction, une finalité, une acceptabilité au « vivre<br />
ensemble » pour les « gens » confrontés aux problèmes du quotidien avec de<br />
moins en moins de « fil<strong>et</strong> de sécurité » <strong>et</strong> de repères sociétaux, en un lieu<br />
donné, par-delà les différences, les cultures, les pratiques sociales, les<br />
intérêts particuliers. C’est une construction chaque fois unique, qui s’appuie<br />
sur le « génie des lieux » (Jacques Beauchard), sur les sources patrimoniales<br />
<strong>et</strong> culturelles profondes des territoires.<br />
• Les territoires qui construisent leur propre trajectoire en puisant dans leurs<br />
ressources humaines sociales, culturelles peuvent devenir des pionniers que