prospective et planification territoriales - La prospective
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PROSPECTIVE ET PLANIFICATION TERRITORIALES<br />
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- Des territoires qui craignent de s’affronter à des impasses à terme, qui ont<br />
conscience de risques <strong>et</strong> d’enjeux nouveaux <strong>et</strong> qui s’efforcent d’avoir un<br />
comportement « proactif » pour anticiper les risques avant que les événements ne les<br />
conduisent à des attitudes défensives (« nouveau cap offensif »).<br />
- Des territoires qui ont atteint un certain niveau d’équilibre <strong>et</strong> de résultats suite à<br />
une première génération d’actions collectives, <strong>et</strong> un pallier de développement <strong>et</strong> qui<br />
recherchent de nouvelles idées, des politiques nouvelles, capables de remobiliser la<br />
société civile locale dans le cadre d’un nouveau proj<strong>et</strong> global (« second souffle »).<br />
- Des territoires qui cherchent à construire un système d’avantages comparatifs pour<br />
mieux se situer dans le contexte de la compétition entre les territoires (« les<br />
territoires stratèges »).<br />
- Des territoires qui ont pris conscience des risques d’impact négatif de politiques <strong>et</strong><br />
de dossiers non ou mal coordonnés, à travers le besoin de référence partagée pour<br />
dépasser des situations paralysantes (« nouvelle coordination stratégique »).<br />
- Des territoires qui visent à repenser les formes de gouvernance, de relation entre<br />
les différentes catégories d’acteurs concernés par le management des territoires<br />
(« les nouvelles alliances »).<br />
Ainsi certains territoires :<br />
- ont besoin de « se construire » en tant que véritable territoire <strong>et</strong> de gagner<br />
progressivement une identité ;<br />
- raisonnent de façon pragmatique tout en ayant acquis une logique de proj<strong>et</strong>, l’avenir<br />
est constitué avant tout par la mise en perspective des principaux proj<strong>et</strong>s concr<strong>et</strong>s<br />
(urbains, de grands équipements,…) ;<br />
- en sont à une période de (di)gestion des conséquences des politiques <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s<br />
antérieurs ;<br />
- recherchent un nouveau souffle <strong>et</strong> sont conscients de la nécessité d’un changement<br />
de cap, d’un nouveau positionnement ;<br />
- ou au contraire recherchent une adaptation/optimisation des politiques en cours ;<br />
- sont « le dos au mur » ou sont aux prises avec de véritables difficultés économiques<br />
<strong>et</strong> sociales <strong>et</strong> craignent un scénario tendanciel d’accroissement de la dévitalisation<br />
ou au contraire visent un surcroît d’excellence ou une valorisation d’avantages<br />
comparatifs pour mieux se positionner dans le concert de la concurrence entre les<br />
territoires ;<br />
- ont une habitude plus ou moins ancienne de dialogue intercommunal <strong>et</strong> sont plus ou<br />
moins avancés dans l’élaboration d’un proj<strong>et</strong> de territoire ou ont des certitudes<br />
stratégiques, d’autres en sont à un point zéro ou ont besoin de dépasser une situation<br />
institutionnelle paralysante ;<br />
- ont (ou pensent avoir) un avenir plus ou moins surdéterminé par des facteurs<br />
exogènes ou dépendants de l’extérieur.<br />
De façon générale, la conscience d’une situation de crise (<strong>et</strong> éventuellement de conflits au<br />
sein de la société locale) peut induire une analyse en profondeur des causes <strong>et</strong> des eff<strong>et</strong>s de<br />
leur situation, <strong>et</strong> une remise à plat des enjeux, de façon à se donner une véritable « vision »<br />
forte <strong>et</strong> cohérente pour rebondir à moyen terme. A l’inverse, des territoires en crise peuvent<br />
réduire leur vision stratégique à une vague désignation des enjeux afin d’obtenir des fonds<br />
publics dans une attitude opportuniste ou pragmatique.<br />
De la même façon, des territoires qui « marchent bien » peuvent tout aussi bien se passer<br />
d’une recherche de nouvelles stratégies, en considérant que les « bonnes fées » qui leur ont