prospective et planification territoriales - La prospective
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96 TRAVAUX ET RECHERCHES DE<br />
PROSPECTIVE – N°24<br />
Au cours des prochaines années <strong>et</strong> à la faveur de l’élaboration des SCOT, les deux modèles,<br />
pour les territoires qui auront une réelle volonté d’établir un proj<strong>et</strong>, vont cohabiter, voire<br />
dans certains cas se combiner de façon pragmatique. Le modèle « traditionnel » aura-t-il les<br />
moyens de se renouveler pour redonner des justifications à une « <strong>planification</strong> stratégique »<br />
revue <strong>et</strong> corrigée ? Inversement, une démarche plus « <strong>prospective</strong> » pourra-t-elle se<br />
développer au service d’une autre façon d’envisager la pensée <strong>et</strong> l’action stratégique aux<br />
échelles inter <strong>et</strong> supra-communales ?<br />
• Il serait novateur <strong>et</strong> intéressant de proposer une « fécondation » de l’un par<br />
l’autre<br />
Ce qui implique, pour le milieu professionnel des « sciences » ou des démarches<br />
<strong>territoriales</strong>, un changement d’état d’esprit <strong>et</strong> un rapprochement des cultures avec un effort<br />
pour les « aménageurs » pour s’ouvrir à la <strong>prospective</strong> <strong>et</strong> aux implications de<br />
« gouvernances » induites, <strong>et</strong> pour les « prospectivistes » de se former au territoire. C<strong>et</strong><br />
effort mutuel serait toutefois très asymétrique avec, d’un côté, un milieu professionnel (en<br />
pleine mutation) assez bien structuré <strong>et</strong> composé d’organismes d’études expérimentés<br />
publics (les agences d’urbanisme notamment) <strong>et</strong> privés dans les domaines du<br />
développement, de l’aménagement <strong>et</strong> de l’urbanisme, <strong>et</strong>, de l’autre, un milieu quasi<br />
inexistant (une dizaine de consultants) pour la <strong>prospective</strong> territoriale.<br />
• L’absence d’innovation pourrait favoriser un processus d’évolution négatif<br />
C<strong>et</strong>te même période peut également <strong>et</strong> parallèlement voir à l’œuvre un processus<br />
d’évolution très « négatif »: une résignation face aux réalités <strong>et</strong> aux tensions avec de moins<br />
en moins de visions d’ensemble, une absence de mobilisation en faveur de tout proj<strong>et</strong><br />
collectif d’ensemble, un échec des SCOT avec une décrédibilisation nouvelle de la<br />
<strong>planification</strong> territoriale, la transformation de l’idée de développement durable en magie<br />
incantatoire, une paralysie du renouvellement des formes de la démocratie locale.<br />
Pour conjurer une telle évolution, il est nécessaire que le goût <strong>et</strong> le sens de la pensée <strong>et</strong> de<br />
l’action stratégiques auprès des décideurs politiques soient réhabilités ou développés.<br />
II. LES FREINS ET FACTEURS FAVORABLES A LA PROSPECTIVE<br />
TERRITORIALE<br />
<strong>La</strong> <strong>prospective</strong> territoriale s’est principalement développée à l’échelle régionale <strong>et</strong> peu à<br />
celle des agglomérations <strong>et</strong> des intercommunalités de <strong>planification</strong>. Le rapprochement des<br />
échelons régional <strong>et</strong> intercommunal perm<strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre en évidence quelques raisons à c<strong>et</strong>te<br />
situation :