prospective et planification territoriales - La prospective
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78 TRAVAUX ET RECHERCHES DE<br />
PROSPECTIVE – N°24<br />
QUATRIEME PARTIE<br />
POSITIONNEMENT DE LA PROSPECTIVE<br />
PAR RAPPORT AUX DEMARCHES TERRITORIALES<br />
ET A LA PLANIFICATION INTERCOMMUNALE<br />
Résumé <strong>et</strong> points importants<br />
<strong>La</strong> <strong>prospective</strong> est à situer par rapport au proj<strong>et</strong> de territoire. Le chapitre se divise en trois<br />
sous-parties :<br />
- Une série de considérations sur les notions de territoire, de proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de <strong>planification</strong><br />
resituées dans leurs contextes en modification rapide qui aboutit à la conclusion que<br />
la <strong>prospective</strong> serait à son aise si se généralisaient des proj<strong>et</strong>s de territoire axés sur la<br />
construction de vision à long terme (proj<strong>et</strong>s politiques, stratégiques, économiques <strong>et</strong><br />
sociétaux).<br />
- Les facteurs de nature à favoriser ou à pénaliser le développement de ce mouvement.<br />
- Les types d’approche susceptibles de caractériser les proj<strong>et</strong>s de territoire <strong>et</strong> les<br />
SCOT, <strong>et</strong> la place de la <strong>prospective</strong> dans ces approches.<br />
I. NOUVEAU CONTEXTE ET NOUVELLES ORIENTATIONS DE L’ACTION<br />
TERRITORIALE<br />
Ce panorama de la <strong>prospective</strong> appliquée aux démarches <strong>territoriales</strong> confirme le constat<br />
initial : la <strong>prospective</strong> est un monde encore relativement étranger au monde de la<br />
<strong>planification</strong> <strong>et</strong> de l’urbanisme. Il y a à cela un faisceau de causes dont une véritable<br />
difficulté, voire une réticence tenace, pour se « proj<strong>et</strong>er dans le futur », pour anticiper<br />
l’avenir. Les élus <strong>et</strong> les principaux acteurs, de par l’action qu’ils ont en charge, ne sont pas<br />
préparés à une logique d’anticipation. Les méthodes de prévision, alliées au sentiment de<br />
certitude selon lequel les principaux proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> politiques structurants constituent un progrès<br />
indiscutable pour le territoire, semblaient jusqu’à présent suffire pour assurer des passerelles<br />
entre le présent <strong>et</strong> le futur <strong>et</strong> pour fonder l’action publique.<br />
1- Les conditions ont changé.<br />
Un nouveau contexte émerge, caractérisé par l’accumulation des incertitudes <strong>et</strong> des<br />
inquiétudes liées à la fois aux transformations sociales, économiques <strong>et</strong> techniques. Ce<br />
mouvement est marqué par :<br />
- une absence globale de croissance, une forme urbaine relativement constituée <strong>et</strong><br />
stable <strong>et</strong> un degré d’équipement suffisant (voire surabondant) qui contraignent les<br />
formes d’action publique <strong>et</strong> de <strong>planification</strong> ;<br />
- un marché basé sur des « créneaux d’offre » <strong>et</strong> de moins en moins sur une demande<br />
devenue plus rare de logements <strong>et</strong> de locaux d’activité ;