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Épreuve de contrôle - L2C2 - CNRS

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Chapitre 3<br />

Éthologie et évolution<br />

Depuis Aristote (au moins), <strong>de</strong>s tentatives ont été faites pour classer et<br />

comparer les animaux aux humains ou les animaux entre eux. Aristote propose<br />

sa fameuse Scala Naturae qui classe les animaux <strong>de</strong>puis les plus « simples » (les<br />

éponges) jusqu’aux plus complexes, l’humain se situant bien entendu tout en<br />

haut <strong>de</strong> l’échelle. Ce concept sera notamment repris au XVII e et au XVIII e siècle<br />

par Locke et Leibniz sous le nom « d’échelle <strong>de</strong>s êtres vivants » (Vauclair,<br />

1998). Aristote s’intéresse également aux diverses formes d’intelligence manifestées<br />

par les animaux dans son Histoire <strong>de</strong>s animaux. Depuis, <strong>de</strong> nombreux<br />

naturalistes ou philosophes se sont interrogés sur le comportement animal<br />

en leur donnant <strong>de</strong>s interprétations variables, allant <strong>de</strong> celles considérant les<br />

animaux comme dotés <strong>de</strong> conscience et responsables <strong>de</strong> leurs actes (comme<br />

le montrent les fameux procès d’animaux au Moyen Âge) à celles les voyant<br />

comme <strong>de</strong> simples machines sans émotion ni intelligence, notamment sous<br />

l’influence <strong>de</strong> Descartes à partir du XVII e siècle. Descartes distingue en effet<br />

le corps et l’esprit ; ce <strong>de</strong>rnier étant présent uniquement chez l’homme, tandis<br />

que les animaux n’agissent que <strong>de</strong> façon mécanique, leur comportement étant<br />

déterminé par la disposition <strong>de</strong> leurs organes (Vauclair, 1998). D’autres auteurs,<br />

comme Buffon au XVIII e siècle parlent d’intelligence chez certains animaux<br />

tout en considérant qu’il existe une discontinuité entre ceux-ci et les humains,<br />

seuls à être dotés d’une âme (<strong>de</strong> Fontenay, 1999).<br />

<strong>Épreuve</strong> <strong>de</strong> <strong>contrôle</strong><br />

Un bouleversement survient lorsque Darwin montre qu’il existe une continuité<br />

entre l’homme et l’animal et que « la différence entre l’esprit <strong>de</strong> l’homme<br />

et celui <strong>de</strong>s animaux supérieurs, aussi gran<strong>de</strong> soit-elle, est certainement une<br />

différence <strong>de</strong> <strong>de</strong>gré et non <strong>de</strong> nature » (La Filiation <strong>de</strong> l’homme et la sélection liée<br />

au sexe, 1871, p. 214). L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’intelligence animale <strong>de</strong>vient cruciale pour<br />

mieux comprendre celle <strong>de</strong> l’humain, puisque celui-ci <strong>de</strong>scend d’animaux<br />

« moins intelligents ». Cette idée donne naissance à la psychologie comparée,

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