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150 petites expériences de psychologie des médias

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La publicité dans les médias 119<br />

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.<br />

spectateur par <strong>de</strong>s idées originales, provocantes, excitantes,<br />

stimulant l’intelligence, ou apportant <strong>de</strong>s informations intéressantes,<br />

le spectateur retient mieux la marque <strong>de</strong> la bière et a<br />

plus envie d’en boire. Mais si le programme est relaxant, s’il<br />

dégage surtout une sensation <strong>de</strong> bonne humeur et <strong>de</strong> joie, il<br />

n’ai<strong>de</strong> pas à la mémorisation <strong>de</strong> la pub. Peut-être faut-il un état<br />

d’excitation minimal pour que l’émission passant après la pub<br />

réveille le souvenir <strong>de</strong> la marque <strong>de</strong> bière.<br />

Ce phénomène semble toutefois souffrir une exception : le cas<br />

<strong>de</strong>s publicités à connotation sexuelle : Adrian Furnham a en<br />

effet montré que les téléspectateurs retiennent mal le contenu<br />

<strong>de</strong> telles publicités (par exemple, pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssous affriolants…)<br />

lorsqu’elles sont insérées dans un programme télévisuel<br />

contenant <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> sexe… C’est ce qu’a montré une<br />

autre expérience.<br />

Des volontaires d’âges compris entre 18 et 31 ans ont visionné<br />

<strong>de</strong>s programmes télévisuels avec ou sans contenu sexuel (les<br />

feuilletons utilisés étaient « Sex and the City » et « Malcolm »<br />

– aventures comiques d’un petit garçon surdoué). Chaque<br />

programme était entrecoupé par une page <strong>de</strong> publicité à<br />

connotation sexuelle (par exemple, une publicité avec <strong>de</strong>s<br />

poses lascives pour un shampooing-douche) ou sans connotation<br />

sexuelle (publicités alimentaires).<br />

À l’issue du visionnage, les psychologues ont <strong>de</strong>mandé aux<br />

participants <strong>de</strong> se remémorer <strong>de</strong>s détails <strong>de</strong> la publicité. Les<br />

résultats ont montré que, <strong>de</strong> façon générale, ils se rappelaient<br />

moins bien la publicité lorsqu’elle était insérée dans le<br />

programme « Sex and the City » que dans le programme<br />

« Malcolm ». Fait important, on n’a constaté aucun effet <strong>de</strong><br />

congruence programme-publicité.<br />

Selon les auteurs <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, le sexe peut être néfaste<br />

pour la mémorisation <strong>de</strong> la publicité car il mobilise <strong>de</strong>s ressources<br />

émotionnelles trop importantes, et accapare toute<br />

l’attention. Il est aussi un facteur <strong>de</strong> tension et d’attente : trop<br />

stimulé par <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> nature sexuelle, le spectateur n’a<br />

peut-être aucune envie <strong>de</strong> retenir un nom <strong>de</strong> marque.

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