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150 petites expériences de psychologie des médias

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46 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />

plaisir – quelle qu’en soit l’origine, qu’il s’agisse du plaisir <strong>de</strong><br />

manger, d’avoir <strong>de</strong>s relations sexuelles ou même d’absorber<br />

<strong>de</strong> la cocaïne !<br />

L’expérience a aussi montré que le circuit du plaisir est le<br />

premier à s’activer, et que les zones du cerveau qui perçoivent<br />

la douleur entrent en action peu après. Selon les<br />

auteurs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>, il existerait donc un continuum biologique<br />

entre plaisir et douleur : il serait impossible <strong>de</strong> séparer<br />

fondamentalement les <strong>de</strong>ux.<br />

Cela expliquerait pourquoi certaines personnes éprouvent<br />

un sentiment ambigu en lisant la rubrique <strong>de</strong>s faits<br />

divers : elles compatissent avec les personnes affectées par<br />

le drame (le circuit <strong>de</strong> la douleur est activé en elles), mais<br />

un plaisir sous-jacent accompagnerait dans certains cas<br />

cette perception (le circuit du plaisir est co-activé). Comme<br />

le cerveau est doté <strong>de</strong> systèmes qui permettent <strong>de</strong> se désolidariser<br />

<strong>de</strong> la douleur d’autrui, il ne resterait finalement que<br />

le côté « agréable » <strong>de</strong> la chose.<br />

Selon l’anthropologue Victor Nell <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Pretoria<br />

en Afrique du Sud, ce n’est pas un hasard si nous sommes<br />

câblés cérébralement pour ressentir parfois du plaisir <strong>de</strong>vant<br />

la douleur d’autres êtres vivants. D’après lui, nos ancêtres<br />

chasseurs auraient bénéficié d’un tel système cérébral car tout<br />

acte <strong>de</strong> chasse suppose <strong>de</strong> faire souffrir une bête et d’assister<br />

au spectacle <strong>de</strong> son agonie : dès lors, un chasseur ayant un<br />

cerveau « qui aime voir le sang » aurait été avantagé car il<br />

serait reparti plus volontiers à la chasse que ses collègues.<br />

Il aurait mieux survécu, et nous aurait transmis ses gènes et<br />

ses caractéristiques cérébrales.<br />

Conclusion<br />

Une catégorie <strong>de</strong> presse « grand public » fait appel à un fond<br />

<strong>de</strong> voyeurisme et même <strong>de</strong> cruauté qui peut se manifester

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