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150 petites expériences de psychologie des médias

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224 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />

riche en hydrates <strong>de</strong> carbone (notamment féculents, tels que<br />

les pâtes ou les pommes <strong>de</strong> terre).<br />

Il a constaté que plus les participants étaient stressés, plus ils<br />

allaient trouver du réconfort dans le repas à base <strong>de</strong> féculents,<br />

qu’il s’agisse <strong>de</strong> chips, <strong>de</strong> biscuits d’apéritif, <strong>de</strong> frites<br />

ou <strong>de</strong> riz. De tels aliments leur permettaient <strong>de</strong> conserver un<br />

état d’humeur à peu près stable, et <strong>de</strong> lutter contre la tension<br />

nerveuse qu’ils avaient subie.<br />

Toute forme d’angoisse ou <strong>de</strong> stress enclenche donc un<br />

réflexe alimentaire qui nous fait ingurgiter davantage <strong>de</strong><br />

nourritures à base <strong>de</strong> féculents. On comprend pourquoi les<br />

pop-corn sont les rois du cinéma ! Les hydrates <strong>de</strong> carbone,<br />

mais aussi le sucre et le gras, modèrent les effets du stress<br />

sur l’organisme.<br />

Par exemple, la physiologiste et neuroscientifique Mary Dallman<br />

a montré qu’en situation <strong>de</strong> stress, <strong>de</strong>s molécules<br />

nommées glucocorticoï<strong>de</strong>s sont libérées dans notre corps et<br />

notre cerveau. Elles engendrent à la fois une sensation<br />

d’angoisse et une envie <strong>de</strong> se nourrir d’aliments gras et sucrés.<br />

Si l’on se sent rasséréné par la suite, c’est parce que le<br />

stockage <strong>de</strong> ces aliments dans l’organisme diminuerait la<br />

concentration d’une molécule du stress (la corticotropine)<br />

dans les zones émotionnelles du cerveau.<br />

Devant Seven, nous nous faisons peur avec <strong>de</strong>s scènes<br />

atroces, et nous calmons notre peur avec <strong>de</strong>s chips…<br />

Conclusion<br />

L’être humain mo<strong>de</strong>rne a reproduit dans son salon les<br />

mécanismes élémentaires <strong>de</strong>s émotions et <strong>de</strong> la survie qui<br />

étaient à l’œuvre <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s millénaires en milieu naturel.<br />

Face à un danger, nos ancêtres cherchaient à absorber le

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