150 petites expériences de psychologie des médias
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22 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />
gravité <strong>de</strong> leurs actes est en moyenne <strong>de</strong>ux fois supérieure à<br />
celle d’enfants ayant peu regardé d’émissions violentes.<br />
Ces expériences mettent un terme aux controverses sur le<br />
rôle <strong>de</strong> la télévision dans la violence <strong>de</strong>s jeunes. Entendre<br />
dire que « l’enfant fait la part <strong>de</strong>s choses, et sait distinguer<br />
la violence fictive <strong>de</strong> la violence réelle » n’est pas compatible<br />
avec les observations, et peut en outre s’avérer dangereux.<br />
D’autres psychologues ont expliqué comment le visionnage<br />
<strong>de</strong> films <strong>de</strong> violence finit par modifier le comportement<br />
<strong>de</strong>s jeunes.<br />
Russell Geen, <strong>de</strong> l’Université du Missouri, et Brad Bushman,<br />
<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> l’Iowa, ont réuni <strong>de</strong>s volontaires répartis en<br />
<strong>de</strong>ux groupes. Le premier groupe <strong>de</strong>vait regar<strong>de</strong>r un film<br />
violent, et le second un film neutre. Enfin, les volontaires <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux groupes ont pris place dans une pièce où on leur<br />
<strong>de</strong>mandait <strong>de</strong> faire la liste <strong>de</strong> tout ce qui leur venait à l’esprit.<br />
Ils <strong>de</strong>vaient le faire le plus vite possible, en trois minutes.<br />
Les résultats ont révélé que les volontaires du premier groupe<br />
citaient beaucoup plus <strong>de</strong> pensées agressives que ceux du<br />
<strong>de</strong>uxième groupe, même si ces pensées n’étaient pas en lien<br />
avec le film qu’ils venaient <strong>de</strong> voir.<br />
D’autres expériences ont révélé qu’après avoir vu <strong>de</strong>s films<br />
violents, une personne a plus tendance à attribuer <strong>de</strong>s intentions<br />
négatives à autrui, par exemple au guichet d’une administration…<br />
Ce type <strong>de</strong> posture mentale augmenterait le<br />
risque <strong>de</strong> voir apparaître chez cette personne <strong>de</strong>s comportements<br />
agressifs spontanés.<br />
Cette expérience souligne le phénomène d’« initiation à<br />
la violence », à savoir que les émissions ou films violents<br />
font naître <strong>de</strong>s pensées dont la thématique tourne autour <strong>de</strong><br />
la violence. Une fois que ces pensées sont apparues, il ne