150 petites expériences de psychologie des médias
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190 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />
Par la suite, le succès <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong>s animaux sur le<br />
petit écran ne se démentira pas. Ushuaïa TV, Animaux,<br />
Escales, autant <strong>de</strong> chaînes du câble qui regroupent <strong>de</strong>s passionnés<br />
<strong>de</strong> nature, souvent <strong>de</strong>s enfants mais aussi souvent<br />
<strong>de</strong>s plus grands. D’autres magazines, tel « Thalassa »,<br />
abor<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s aspects plus particuliers <strong>de</strong> la sphère naturelle,<br />
avec toujours une belle stabilité dans les audiences.<br />
Il y a quelques années, <strong>de</strong>s expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> et<br />
<strong>de</strong> neurosciences ont révélé que notre cerveau est spécialement<br />
câblé pour apprécier les scènes naturelles. Les images<br />
télévisées qui font la part belle à ce type <strong>de</strong> sujets stimulent<br />
plus particulièrement ces aires du cerveau que l’on nomme<br />
« visuelles associatives », comme le montre une expérience.<br />
Les neuroscientifiques Irvin Bie<strong>de</strong>rman et Edward Vessel ont<br />
présenté à <strong>de</strong>s volontaires une série <strong>de</strong> photographies que<br />
ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>vaient classer par ordre <strong>de</strong> préférence. Ces<br />
images comportaient <strong>de</strong>s scènes naturelles (par exemple la<br />
foudre tombant sur une montagne, <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> lacs et<br />
<strong>de</strong> forêts, <strong>de</strong> petits singes dans <strong>de</strong>s arbres), <strong>de</strong>s environnements<br />
humains composés d’éléments complexes (<strong>de</strong>s canaux<br />
sinuant entre <strong>de</strong>s maisons sur pilotis aux toits complexes) et<br />
<strong>de</strong>s environnements urbains plus mo<strong>de</strong>rnes et aux lignes plus<br />
uniformes (parkings, faça<strong>de</strong>s lisses, etc.).<br />
Les scientifiques ont constaté que les images préférées <strong>de</strong>s<br />
participants étaient le plus souvent <strong>de</strong>s scènes naturelles présentant<br />
<strong>de</strong>s lignes complexes, divers plans et volumes<br />
(arbres, forêts, falaises, divers animaux logés en différents<br />
emplacements <strong>de</strong> la photographie) ou <strong>de</strong>s environnements<br />
humains présentant également diverses lignes <strong>de</strong> fuite, par<br />
exemple les canaux sinueux mentionnés plus haut. En revanche,<br />
les environnements urbains aux lignes droites et simples,<br />
les parkings, les faça<strong>de</strong>s, ne suscitaient que peu d’intérêt.