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150 petites expériences de psychologie des médias

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218 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />

70 personnes, hommes et femmes, sans signe distinctif, ni<br />

bijoux ni habits particulièrement voyants. Les visages étaient<br />

projetés sur un écran d’ordinateur pendant une durée très<br />

brève, <strong>de</strong> 100 millisecon<strong>de</strong>s (un dixième <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>).<br />

Après chaque visage aperçu, J. Willis et A. Todorov ont<br />

<strong>de</strong>mandé aux volontaires d’indiquer, sur une échelle numérotée<br />

<strong>de</strong> 1 (pas du tout) à 9 (extrêmement) à quel point la personne<br />

en question leur semblait : 1. attirante, 2. aimable, 3.<br />

compétente, 4. honnête et digne <strong>de</strong> confiance, et 5. agressive.<br />

Les psychologues ont constaté que le jugement formulé sur<br />

ces différents aspects <strong>de</strong> personnalité après un dixième <strong>de</strong><br />

secon<strong>de</strong> restait le même lorsque les participants pouvaient<br />

regar<strong>de</strong>r les photos aussi longtemps qu’ils le voulaient :<br />

même lorsqu’on les laissait regar<strong>de</strong>r la photo pendant <strong>de</strong>s<br />

minutes entières, leur jugement ne changeait plus. Il restait lié<br />

à la première impression.<br />

Cette expérience a montré que nous nous faisons une idée<br />

d’une personne en un dixième <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>. Cette première<br />

impression, complètement instinctive, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout l’historique<br />

<strong>de</strong> notre relation à cette personne. Les caractéristiques du<br />

visage suscitent chez le spectateur cette première réaction <strong>de</strong><br />

rejet ou d’acceptation, qui n’est guère susceptible d’évoluer.<br />

Nous avons dans notre cerveau un petit centre nerveux<br />

nommé « amygdale cérébrale » qui s’active en une fraction<br />

<strong>de</strong> secon<strong>de</strong> et fait jaillir une émotion négative ou positive<br />

face à un visage humain. L’émotion étant le climat <strong>de</strong> base<br />

qui va conditionner nos rapports ultérieurs avec une personne,<br />

il est très difficile <strong>de</strong> faire machine arrière.<br />

Les auteurs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> soulignent que c’est le caractère « honnête<br />

et digne <strong>de</strong> confiance » qui est jugé <strong>de</strong> la façon la plus<br />

définitive et la plus rapi<strong>de</strong>. I<strong>de</strong>ntifier une personne à qui<br />

l’on peut se fier serait une <strong>de</strong>s capacités les plus importantes<br />

du cerveau pour survivre en société. C’est pourquoi<br />

notre amygdale nous adresserait ce message <strong>de</strong> façon presque<br />

instantanée.

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