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150 petites expériences de psychologie des médias

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Le divertissement 185<br />

sa roulette. Dans d’autres situations, on relevait le ri<strong>de</strong>au et<br />

le joueur découvrait alors le résultat <strong>de</strong> l’autre roulette,<br />

actionnée par l’expérimentateur.<br />

A. Sirigu a constaté que pour un même gain, les joueurs<br />

étaient heureux lorsqu’ils ne connaissaient pas le résultat <strong>de</strong><br />

l’autre roulette, et malheureux lorsqu’on relevait le ri<strong>de</strong>au et<br />

que l’autre roulette avait livré un résultat plus avantageux. Ils<br />

regrettaient <strong>de</strong> ne pas l’avoir choisie.<br />

A. Sirigu a montré que cette capacité <strong>de</strong> se projeter dans le<br />

résultat que l’on n’a pas obtenu repose sur l’activité d’une<br />

zone particulière du cerveau : le cortex orbitofrontal. Elle a<br />

fait jouer à ce jeu <strong>de</strong>s personnes dont le cortex orbitofrontal<br />

avait été détruit par <strong>de</strong>s traumatismes crâniens ou <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

vasculaires cérébraux, et a constaté qu’ils éprouvaient<br />

la même satisfaction dans les <strong>de</strong>ux cas…<br />

Pourquoi ne pouvons-nous nous empêcher <strong>de</strong> ressentir<br />

du plaisir en fonction <strong>de</strong> ce que nous n’avons pas obtenu, et<br />

non simplement en fonction <strong>de</strong> ce que nous avons obtenu ?<br />

Apparemment, ce réflexe <strong>de</strong> raisonner par la négative aurait<br />

<strong>de</strong>s avantages.<br />

© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.<br />

En faisant durer le jeu suffisamment longtemps, A. Sirigu a<br />

constaté que les personnes sans cortex orbitofrontal<br />

gagnaient finalement moins d’argent que les autres. Le fait<br />

d’anticiper en permanence les regrets que l’on aura si tel ou<br />

tel résultat tombe nous pousserait à optimiser nos choix.<br />

C’est ce qui se passe dans l’émission « À prendre ou à<br />

laisser ». Lorsque le joueur déci<strong>de</strong> d’accepter l’offre <strong>de</strong><br />

l’animateur et <strong>de</strong> renoncer au contenu <strong>de</strong> sa boîte, on se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à quelle somme d’argent il renonce, et on ne<br />

pense pas tellement à la somme proposée par l’animateur.<br />

C’est notre cortex orbitofrontal qui fonctionne, et lorsque<br />

le joueur découvre que sa boîte contenait 200 000 euros,

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