150 petites expériences de psychologie des médias
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La publicité dans les médias 149<br />
après, on faisait pénétrer une partie <strong>de</strong>s volontaires dans<br />
une salle où étaient disposés <strong>de</strong>s plateaux remplis <strong>de</strong> chocolats,<br />
dont ils pouvaient se servir à volonté. Les autres volontaires<br />
pénétraient quant à eux dans une salle où ils pouvaient<br />
prendre un verre d’eau avant <strong>de</strong> repartir.<br />
M. Macht a constaté que les participants conduits dans<br />
la salle aux chocolats se servaient abondamment, et se sentaient<br />
ensuite bien mieux : un questionnaire d’humeur a<br />
révélé une hausse <strong>de</strong> l’humeur après la prise <strong>de</strong> chocolat.<br />
Ceux qui prenaient un verre d’eau se sentaient toujours aussi<br />
déprimés.<br />
Le chocolat permettrait donc <strong>de</strong> rehausser l’humeur <strong>de</strong><br />
façon transitoire. Ce remontant ne produit un effet, selon<br />
les mesures <strong>de</strong> M. Macht, que pendant trois minutes : le<br />
chocolat n’a donc que peu <strong>de</strong> choses en commun avec un<br />
antidépresseur, mais on cè<strong>de</strong> néanmoins à son attrait pour<br />
se procurer un petit regain <strong>de</strong> bien-être.<br />
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.<br />
Au bilan <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s, lorsque <strong>de</strong>s émotions négatives<br />
sont suscitées par la vision <strong>de</strong> mannequins parfaits<br />
dans une publicité, l’esprit est préparé à rechercher <strong>de</strong>s alimentations<br />
« plaisir » comme le chocolat. Il n’est donc pas<br />
étonnant que <strong>de</strong>s publicités pour <strong>de</strong>s barres chocolatées<br />
soient intégrées dans les mêmes pages publicitaires que <strong>de</strong>s<br />
réclames « glamour » montrant <strong>de</strong>s jeunes femmes au physique<br />
longiligne. La logique <strong>de</strong> ces images fait appel à la<br />
dynamique psychologique du téléspectateur, qui va chercher<br />
à se remonter le moral en mangeant, ayant constaté<br />
qu’il n’est pas aussi mince que les mannequins <strong>de</strong> la télé.<br />
Le problème, c’est que cette alimentation compulsive<br />
l’éloigne encore plus <strong>de</strong> l’idéal affiché par les médias.<br />
L’idéal génère encore plus <strong>de</strong> frustration, entraînant un cercle<br />
vicieux.