150 petites expériences de psychologie des médias
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192 <strong>150</strong> <strong>petites</strong> expériences <strong>de</strong> <strong>psychologie</strong> <strong>de</strong>s médias<br />
substances naturellement fabriquées par le cerveau, que<br />
l’on nomme morphines endogènes ou endorphines. Ce système<br />
« opioï<strong>de</strong> » est à l’origine d’un sentiment <strong>de</strong> bien-être<br />
et <strong>de</strong> satisfaction, tout comme la morphine.<br />
Les scènes naturelles activent ainsi préférentiellement<br />
ce système opioï<strong>de</strong>. Il s’agit souvent <strong>de</strong> vues panoramiques<br />
<strong>de</strong> paysages, contenant un site d’observation caché<br />
d’où le spectateur peut assimiler <strong>de</strong> nombreuses informations<br />
sur son environnement. Les éléments d’une scène<br />
naturelle ont tous une relation les uns avec les autres, et<br />
les aires associatives sont nécessaires pour percevoir ces<br />
relations. L’homme a été, pendant <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> milliers<br />
d’années, un chasseur en milieu naturel, si bien que<br />
ses aires visuelles associatives ont été façonnées pour<br />
déchiffrer, même instinctivement, les divers éléments<br />
d’une scène visuelle. Comme ces zones cérébrales sont<br />
riches en récepteurs opioï<strong>de</strong>s, elles nous procurent du<br />
plaisir.<br />
Conclusion<br />
Notre attirance pour les émissions <strong>de</strong> type « nature et<br />
découverte » résulte d’une particularité <strong>de</strong> notre cerveau.<br />
Ce <strong>de</strong>rnier possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s zones nommées « visuelles associatives<br />
» qui cherchent automatiquement à établir <strong>de</strong>s<br />
connexions entre les divers éléments d’une scène visuelle,<br />
pour mieux comprendre la scène et trouver le meilleur<br />
moyen d’y survivre. Le cerveau analyse la configuration<br />
du terrain, les ressources alimentaires qui s’y trouvent<br />
(fruits et animaux) car il a pris cette habitu<strong>de</strong> au fil <strong>de</strong><br />
milliers d’années d’évolution. Lorsque ces zones cérébrales<br />
entrent en action, elles libèrent <strong>de</strong>s molécules morphiniques<br />
qui procurent un sentiment <strong>de</strong> bien-être et <strong>de</strong><br />
satisfaction.