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Pas de bavards à la Muette

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qu’il disposait <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce. Seulement, justement <strong>à</strong><br />

cause <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>, son texte, grossi <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité pour le<br />

détective <strong>de</strong> choc, semb<strong>la</strong>it avoir, au <strong>de</strong>rnier moment, été<br />

cisaillé au petit bonheur, et j’avais l’air d’intervenir dans<br />

cette affaire comme <strong>de</strong>s cheveux sur <strong>la</strong> soupe et par<br />

l’opération du Saint-Esprit. Pour en revenir <strong>à</strong> Marie-<br />

Chantal – puisqu’ils y tenaient… –, elle avait, d’après tous<br />

ces canards, été conduite au Quai <strong>de</strong>s Orfèvres où le<br />

commissaire Faroux procédait <strong>à</strong> son audition. On était<br />

muet sur le résultat <strong>de</strong> celle-ci.<br />

— Très bien, dis-je. Il n’y a qu’<strong>à</strong> <strong>la</strong>isser courir. Et<br />

maintenant, <strong>à</strong> propos <strong>de</strong> courir, je vais aller <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>à</strong><br />

Mme Ailot si je cours toujours après ses bijoux.<br />

— Vous n’avez plus besoin <strong>de</strong> moi ? <strong>de</strong>manda Hélène,<br />

en se levant et secouant sa jupe comme si elle<br />

abandonnait un siège pas propre.<br />

— <strong>Pas</strong> pour le moment. À moins que… Savez-vous<br />

pourquoi j’ai fait ce rêve, ce rêve où vous m’apparaissiez…<br />

— Je vous en prie, m’interrompit-elle, en minaudant.<br />

Respectez ma pu<strong>de</strong>ur.<br />

— Je <strong>la</strong> respecte tellement que je n’ose pas vous dire<br />

où vous pouvez vous <strong>la</strong> f<strong>la</strong>nquer, votre pu<strong>de</strong>ur. Bon Dieu !<br />

je parle sérieusement. Vous étiez nue, toute nue, armée<br />

d’un revolver et flottant dans le vi<strong>de</strong> comme si vous<br />

tombiez <strong>de</strong>s étages, mais en douceur. Vous étiez une<br />

représentation <strong>de</strong> Suzanne, mais aussi le rappel d’une<br />

autre femme nue dont a parlé Faroux…<br />

— Il n’y a donc que <strong>de</strong>s femmes nues, dans les<br />

parages ? C’est le costume local ?<br />

— Je ne sais pas, mais on dirait que quelque chose me

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