26.06.2013 Views

Pas de bavards à la Muette

Pas de bavards à la Muette

Pas de bavards à la Muette

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

— Hum… Ce qu’il a fait, d’autres, avant lui, ont pu le<br />

faire. Vous n’avez jamais eu <strong>de</strong> pépins <strong>de</strong> ce genre ?<br />

Il hésita :<br />

— N… on. Non… jamais.<br />

— Polop, m’sieu René. Continuez donc <strong>à</strong> l’ouvrir.<br />

Puisque votre conscience est tranquille.<br />

— Très tranquille. Oui, il y a eu quelque chose, une fois.<br />

Les journaux se sont faits l’écho <strong>de</strong> ce scandale, d’ailleurs.<br />

Il s’agissait <strong>de</strong> bijoux, en effet. Des bijoux faux.<br />

— Des bijoux faux ?<br />

— Oui. Une machination.<br />

— Je m’intéresse particulièrement aux bijoux faux et<br />

aux machinations. Racontez-moi ça, m’sieu René.<br />

— Volontiers. Ce n’est plus un secret. La presse en a<br />

parlé, je vous dis. Un chauffeur <strong>de</strong> mes amis… enfin, ce<br />

genre <strong>de</strong> chauffeur, a été compromis, mais s’est<br />

victorieusement disculpé. C’était il y a environ <strong>de</strong>ux ans.<br />

M. et Mme… disons X…<br />

— <strong>Pas</strong> <strong>de</strong> cachotteries <strong>à</strong> <strong>la</strong> gomme. Puisque <strong>la</strong> presse en<br />

a parlé, pourquoi cacher le nom ?<br />

— Eh bien, ils s’appe<strong>la</strong>ient Fitzauray. M. et<br />

Mme Fitzauray. Ils avaient passé une sorte <strong>de</strong> contrat. Ils<br />

se partageaient <strong>la</strong> domesticité. Le chauffeur pour<br />

Madame ; les femmes <strong>de</strong> chambre pour Monsieur. Mais<br />

Monsieur était comme beaucoup d’hommes ; s’il trouvait<br />

normal <strong>de</strong> tromper Madame, les chauffeurs <strong>de</strong> celle-ci, <strong>à</strong><br />

<strong>la</strong> longue, lui <strong>de</strong>venaient insupportables. Ou peut-être se<br />

dit-il que puisque Madame n’était plus sa femme, il n’y<br />

avait aucune raison qu’elle continue <strong>à</strong> para<strong>de</strong>r avec les<br />

bijoux qu’il lui avait offerts. Bref, il fit exécuter <strong>de</strong>s

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!