Pas de bavards à la Muette

avoir aucune dent contre moi, un vague petit déjeuner,
assorti des journaux du matin.
J’étais en pleine lecture, lorsque le téléphone sonna. Je
décrochai. C’était Florimond Faroux.
— Ah ! vous êtes là ? fit-il.
— La preuve, dis-je.
— Bon. J’ai téléphoné chez vous. Personne. J’ai
téléphoné à votre agence. Personne. J’ai téléphoné chez
Hélène. Personne. J’ai pensé à l’hôtel…
— C’est par là que vous auriez dû commencer.
— Ouais. Qu’est-ce que vous goupillez encore dans ce
quartier ? L’affaire n’est pas liquidée ? Vous estimez
qu’elle n’est pas liquidée ?
— Bon Dieu ! ne gueulez pas comme ça. À moins que ce
ne soit pour vous réveiller. On dirait que vos idées ne sont
pas très claires, ce matin. L’affaire dont, moi, je m’occupe,
n’est pas liquidée. Je cherche des bijoux volés. Je reste
dans le secteur tant que je ne les ai pas retrouvés.
Il se radoucit :
— C’est juste. Bon. Je voulais vous poser une question.
C’est au sujet de cette fille, Suzanne.
Allez-y.
— Nous en avons déjà débattu, mais… Elle vous a tiré
dessus, n’est-ce pas ?
— Hélas ! il me semble que ça ne fait pas question.
— C’est ce que j’ai conclu des constatations et vousmême
m’avez confirmé la chose, mais vous êtes tellement
menteur… Donc, elle vous a tiré dessus ?
— Vous me tendez une perche ou quoi ?
— Je vous pose une question. Et je vous demande d’y