Pas de bavards à la Muette

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et des crimes aux quatre coins de Paris et nous ne sommes pas tellement nombreux. Il n’y a qu’à attendre qu’elle soit en état de subir un autre interrogatoire. À moins qu’entre-temps elle ne tourne au sinoquage complet, ce qui n’est pas exclu. — À votre place, et en attendant, je ferais quand même le tour de ses connaissances. Vous découvririez peut-être qu’elle en avait de drôles. — Eh, là, doucement, Burma ! fît-il, sur le qui-vive. Qu’est-ce que ça signifie ? Vous dites ça sur un curieux ton. Vous m’avez caché quelque chose, hein ? Et quelque chose d’important, évidemment. — Je ne vous ai rien caché du tout. C’est simplement une idée qui me vient, provoquée par un incident récent. Je me mettrai à table tout à l’heure, si vous consentez à me parler un peu du pétard. Il m’intrigue, ce pétard, moi. Je vous l’ai déjà dit. Ce n’est pas précisément un pistolet de dame et les traces de silencieux qu’il porte sur le canon m’impressionnent et me donnent à penser. Vous voulez m’en parler un petit peu, de ce pétard ? Après tout, on m’a tiré dessus avec, n’est-ce pas ? J’ai bien le droit de désirer faire plus ample connaissance. — Ouais. C’est un M.A.S. spécial, assez commun, dont on s’est servi plusieurs fois, si j’en juge d’après le contenu du chargeur, où il ne restait qu’une balle. Une autre était engagée dans le canon. Avec celle que Bénech a stoppée et celle qui vous a manqué, ça fait quatre. Les chargeurs de cette arme contiennent sept munitions. À un moment quelconque, trois autres balles ont été tirées. — Pas rue Berton, j’espère ?
— Rue Berton, nous n’avons trouvé que deux douilles et deux points d’arrivée correspondants : Bénech et le chambranle de la porte. Mais on a pu s’en servir ailleurs, et je ne sais quand, bien entendu. — Si vous avez, dans vos archives, une balle non identifiée, retirée du corps de quelqu’un, peut-être que… — Ça fait partie de la routine, ricana Faroux. Vous voulez me l’apprendre ? — Quel résultat ? — Encore aucun. — Les empreintes ? — Celles de la fille. Et pas très nettes. Vous n’auriez pas dû ramasser le pétard. Malgré les précautions… — Oui… Traces d’adaptation d’un silencieux sur le canon d’une arme en état de marche, ça me confirme dans mon idée. Ça pue le gangster professionnel, ça, Faroux. Car, évidemment, cet engin n’appartient pas à ma cliente, n’est-ce pas ? — Encore la routine en action. Nous le lui avons montré, et à son fils aussi, et aux domestiques. Tout le monde le voyait pour la première fois. Et personne n’a pu nous dire si Bénech possédait un pétard. M. Ailot, actuellement absent de Paris, en détient un, mais bien entendu ce n’est pas celui-là. — Je ne crois pas qu’il faille s’occuper de la famille Ailot, dis-je. Sauf ses liens de parenté avec Suzanne, et le fait que Bénech avait fauché les bijoux de sa patronne, elle est tout à fait en dehors du coup. Nous sommes en présence d’un triangle dont les trois sommets sont : le chauffeur, la fille et des gangsters. À leur sujet, voici ce qui
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Léo Malet Pas de bavards à la Mue
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CHAPITRE PREMIER POUR PRENDRE LANGU
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cheveux bleutés, elle me fit l’i
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— C’est le nom de mon voleur. C
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illets de banque tout neufs. — Je
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Je me raclai la gorge, les yeux bai
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eux. — Je l’espère bien. Alors
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Et je lui rendis son sourire, en ô
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Elle pouffa : — … Regardez cell
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Représentant ? — Oui, représent
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au cœur innombrable, la comtesse M
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auraient fait procéder au ravaleme
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n’aie pas à le balader. Vous n
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utiles. J’ouvris la porte de ma c
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— Presque. Regardez dans notre fi
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de Berri. Depuis… J’allais tout
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pour les intimes… Enfin ! Le Bén
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actionna le mécanisme obligeamment
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CHAPITRE II LE CHAUFFEUR FAIT DES S
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oniment de chauffeur en quête d’
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d’ancien régime, avec ça. Pour
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— Je ne comprends pas. — Mon œ
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Je réintégrai ma chambre. J’en
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uit, au plus ténu mouvement et, so
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t’avertis. De conduire une bagnol
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Lamballe. Par-delà la rue Berton,
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suppose, et si je fais erreur, que
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egard légèrement goguenard du vei
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Son ton n’était plus le même.
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— Quand ? — Aux environs de min
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Je versai le whisky dans les verres
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— … Un peu effrayée, je l’av
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commerce que j’aie eu avec Bénec
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mon oreille. J’avais perçu comme
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— Rue Berton. — Rue Berton ? Je
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moment, elle s’étrécit jusqu’
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signifie que s’il y a eu quelqu
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CHAPITRE IV NUE… COMME LA VÉRIT
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soit pas inattendu. Elle portait un
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l’habitude. Je ne me fâche pas.
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Avant de partir, je ramassai le pé
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— Je ne pourrais pas quoi ? deman
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n’éviterais pas l’engueulade.
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soit destiné au rebut. Presque tou
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présent, il n’y en avait pas. Ce
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pages blanches. Entre autres adress
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le numéro personnel de Florimond F
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Il grimaça et haussa les épaules
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— C’est lui qui a découvert le
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armée de flics. Il y en avait de t
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questions idiotes ou des propos gu
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notre petite promenade qui se termi
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Il s’ébroua. — … Nous recomm
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débarrasser, hein ? La surprise a
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CHAPITRE VI BAVARDAGES Le flic qui
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— Vous rêvez ? demanda Faroux.
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— Un M. Roger Zavatter vous a té
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flic privé des indications relativ
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mes bijoux dans le bas de l’horlo
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écupération, examiner les bijoux
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Et maintenant, allez-vous m’accus
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stationnait au début de l’avenue
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— Auteuil-Longchamp ! La foule de
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la piste, fringants et nerveux, fie
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commençaient à s’énerver. Et i
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— Ses complices n’ont pas été
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prononcé les paroles historiques d
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avertissement ? un message ? — Hu
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quelqu’un. Verdâtre, le visage d
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— Et alors ? C’était un truc s
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d’une façon ou d’une autre le
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on l’oblige à tuer. Mais c’est
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à l’appui, il y aura de telles c
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que, comme ce n’était pas la pre
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l’opération, mais n’en tire su
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) Rémy : Vie et mort d’un espion
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