Pas de bavards à la Muette

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les avais vues pour la dernière fois, quand j’avais laissé Bénech à ses réflexions. Mais il ne restait plus beaucoup de gin disponible. Je le liquidai, pour solde de tous comptes, et entrepris de fouiller la piaule. Pour des haricots. Je repris le chemin du retour. Je n’avais fait que quelques pas dans le couloir, lorsqu’une sonnerie retentit dans l’hôtel. C’était le téléphone, en bas, et j’entendis le veilleur de nuit baragouiner des mots indistincts. Presque immédiatement, une nouvelle sonnerie stridula. À l’étage, celle-là. Et dans ma chambre, sauf erreur. J’entrai chez moi et décrochai. — M’sieur Dalor ? C’était bien le vieux birbe. — Ouais. — Une dame, ricana-t-il. — Une dame ? — Ne quittez pas. Une dame vous parle… Allô, fit une femme, quelques secondes plus tard. Monsieur Dalor ? Je veux dire Nestor Burma ? — Dalor, oui. Qui est à l’appareil ? — Madame Ailot. — Excusez-moi. Je n’avais pas reconnu votre voix. — Il faut que vous veniez tout de suite… tout de suite… Son débit était précipité : — … Il se passe… Je crains certaines choses… Vous pouvez venir ? — Chez vous ? — Oui. Il se passe des choses… — Oui. Je crois qu’il se passe beaucoup de choses. — Que voulez-vous dire ?
Son ton n’était plus le même. — Rien, dis-je. Je vous expliquerai. À tout de suite. Je raccrochai, enfilai mes godasses et allai voir de quoi il s’agissait. Le veilleur de nuit, lorsque je lui remis une nouvelle fois ma clef, ne put s’empêcher de remarquer : — Heureusement que je ne dors pas. Des coups de téléphone à deux heures de la noye ! * * * Je couvris la distance qui me séparait de la demeure de ma cliente en un temps record. Au-delà de la clôture en mou de veau métallique, la construction modern style semblait dormir, rideaux baissés et portes closes. Seule, une faible lumière, vraisemblablement issue d’une fenêtre latérale, jouait dans les branches d’un arbre, à droite de la bâtisse. Je m’interrogeais sur l’opportunité de sonner ou non, lorsqu’en manœuvrant le système de fermeture de la porte piétonne, Mme Ailot elle-même me fournit la réponse : — Suivez-moi, chuchota-t-elle, un doigt sur sa bouche pour m’inviter au silence et très personnage de tableautin galant. Elle avait jeté un manteau de fourrure sur ses épaules, mais le pan d’une étoffe soyeuse dépassait dans le bas. Si elle avait l’intention de me faire remplacer Célestin, je n’étais pas préparé. Je la suivis tout de même, le long de l’allée. Au-dessus de nos têtes, les arbres bruissaient paisiblement. Nous pénétrâmes dans la maison par une porte de côté, et après avoir retrouvé l’escalier intérieur, la pièce où j’avais été reçu l’après-midi même nous
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Léo Malet Pas de bavards à la Mue
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CHAPITRE PREMIER POUR PRENDRE LANGU
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cheveux bleutés, elle me fit l’i
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notre petite promenade qui se termi
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Il s’ébroua. — … Nous recomm
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CHAPITRE VI BAVARDAGES Le flic qui
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dormir comme ça ? — Environ une
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* * Je m’éveillai un peu après
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ne devait rentrer que dans une sema
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dévisser et un autre client qui n
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D’orgie… — … Romaine. C’e
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— C’est vrai ! gloussa l’hôt
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moque. Si vous vous imaginez me fai
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ai déjà dit que je ne savais pas
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peu sourdement. Longtemps. Toujours
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— Hum… Ce qu’il a fait, d’a
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— Les bijoux. Il haussa les épau
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CHAPITRE VII COURTE CONVERSATION C
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l’entendre. Quoi qu’il en soit,
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pensées pas belles à voir : — N
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CHAPITRE VIII LA LANGUE AVALÉE JEU
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épondre franchement. Si vous en ê
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Nous allâmes déjeuner ensemble et
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ne doutais pas que Faroux s’en f
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— … Les inspecteurs de police s
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vol de bijoux. Mais je ne devrais p
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connaîtriez pas un type… Je lui
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parvins pas à obtenir la communica
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livrer à je ne sais quelle gymnast
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CHAPITRE IX LES PETITS ENTRETIENS S
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— Oui. Mais ça le complique au l
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comme je l’ai cru tout d’abord,
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— C’est de ça qu’il est mort
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— C’est juste… quoique… Fau
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— Elle s’appelle Suzanne. — O
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tant qu’il pouvait. La blonde, so
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constatai plus tard, fait l’angle
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et Célestin pour ses singes)… to
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— Moi non plus. Cette question !
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— Maître Chevalier-Legarçon.
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moins. Hélène, elle, elle a l’h
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— Vous rêvez ? demanda Faroux.
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— Un M. Roger Zavatter vous a té
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flic privé des indications relativ
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mes bijoux dans le bas de l’horlo
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écupération, examiner les bijoux
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Et maintenant, allez-vous m’accus
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stationnait au début de l’avenue
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) Rémy : Vie et mort d’un espion
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