Pas de bavards à la Muette

d’une façon ou d’une autre le nom de Mme Ailot parvient
à ses oreilles.
— Vous imaginez, n’est-ce pas ? dit Faroux.
— J’imagine, oui. Ce sera à vous de vérifier plus tard.
Et puis, ce jeune homme pourra vous aider, si vous ne
parvenez à alpaguer ni votre fugitif ni les copainsassassins
de Lasserre.
— Ça va. Continuez.
— J’imagine donc que notre évadé doit connaître le
mystère de la broche en forme de cœur, à moins qu’il n’ait
immédiatement compris, lui, le sens des paroles de
Maulin, et que tout cela lui revienne lorsqu’on prononce
devant lui le nom de Mme Ailot, qu’il sait avoir été la
maîtresse de Maulin. Alors, tout devient simple. « Son fils
est sous notre coupe, dit une des tapineuses. On va lui
ordonner de faucher les bijoux de sa mère. Tous les
bijoux, car on ne va pas le mettre dans le secret du trésor
à se partager. » Et notre jeune cornichon fauche les
bijoux. Il ignore qu’ils sont en toc. Mme Ailot s’aperçoit du
vol. Elle vient de vider Bénech. Elle pense, logiquement,
que c’est Bénech le coupable. Il lui faut récupérer sa
pacotille avant le retour de son mari. Un flic privé fera
l’affaire. Un flic privé récupérera les bijoux contre
espèces, solution rapide que n’accepterait pas un flic
officiel. Je me mets en quête de Bénech. Entrevue avec
Bénech. C’était un mec qui se croyait fortiche. Il sait bien,
lui, qu’il n’a pas barboté les bijoux et quoiqu’il ne soit pas
habitué à cet exercice, il file un coup d’accélérateur dans
les hémisphères cérébraux. Qui a pu commettre le vol ? Il
ne sait pas, lui non plus, que c’est du métal doré et des