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xvm ESQUISSE SOMMAIRE DE LA RÉGION
gables, sont l'objet de plus de soins et peuvent donner plu
sieurs récoltes en une même année. La terre des vallées, ense
mencée à l'automne en céréales (blé ou orge) est généralement
retournée aussitôt la moisson faite et ensemencée en maïs, en
mil ou en bechna; dans ces vallées étroites,
chaudes et
humides, la nouvelle récolte, irriguée soigneusement une
fois par semaine, mûrit assez vite pour que l'on puisse encore,
celte même année, demander à la terre une récolte de navets
avant les grandes semailles d'automne ou d'hiver (1).
L'élevage se pratique dans toute la région. On trouve sur
tout des troupeaux de chèvres (hdrrdg) et de moutons (dàmra).
Les plateaux à climat sec, pourvus de pâturages étendus con
viennent admirablement à l'élève du mouton; les bœufs sont
rares dans la tribu; on y
rencontre quelques beaux che
vaux (2); pour les travaux des champs et les transports, on
emploie surtout l'âne et le mulet.
b) —
Leur nourriture (3). Les Béni Snoûs se nourrissent sur
tout des produits du sol (céréales, olives et fruits divers); du
miel des abeilles (4), du lait des troupeaux (5); ils consomment
lu grain des céréales avant même qu'il soit mûr (6), soit
par goût, soit parce que le grain de l'année précédente com
mence à manquer. Ces indigènes mangent peu de viande,
mais ils pèchent au Kef les barbeaux de la Tafna (7). Us font
en hiver une grande consommation de farine de maïs, soit
1. Cf. Texte •
Travaux agricoles chez les B. Snoùs, inf. n° XLIX.
2. Cf. Walsin Esterhazy, Dom. turque, (ouv. cité), p. 271.
3. Sur cette partie, on trouvera divers renseignements dans mon
article sur Ennuyer, R. Afr., n° 256.
4. Cf. Texte : les abeilles, inf. n"
XIII.
5. Cf. Texte : usages du lait, inf. n° XXIII.
n° 6. Cf. Texte : le mermez, inf. XXI.
7. Cf. Texte : la pêche dans la Tafna, inf. n° XI. Le poisson est assez
abondant dans la haute Tafna aux environs du Tlétat; on ne prend que
— du barbeau et de l'anguille. Marmol déclare la Tafna peu poisson
— neuse (Marmol, l'Afrique, II, p. 356). Léon Africain dit à propos de ce
fleuve : « En ce fleuve, ne se trouve autre chose que petit poisson ».
(Descr. de l'Afrique, III, pp. 417 et 418.)