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334 ETUDE SUB LE DIALECTE BERBÈRE
verte (plus longue et plus large que Yar'raou) ; ou bien une
cordelette de laine rouge avec un gland à chaque extré
mité (bou 'arroûj).
Leurs chaussures sont des bolr'as rouges, ou jaunes,
quelquefois noires.
Sur la chéchia passe une chaîne (senselet) qui maintient
l'abahnoûq;
il s'en détache des chaînes plus petites qui
supportent des boucles d'oreilles tantôt en or (Ikhôrsa) tan
tôt en argent (Ibermât)
et chargées de pièces de monnaie.
On appelle « tabnîqt » la rangée de pièces d'argent qui
orne parfois le bord de la talfâft sur le front.
Au-dessus des seins sont accrochés les tisernas, sorte de
plaques d'argent que réunit une chaîne de même métal;
quelques femmes portent aussi sur la poitrine un collier
de pièces blanches.
A leurs bras sont des bracelets de corne ou d'argent; à
leurs doigts, des bagues également d'argent; à leurs che
villes, de lourds khelkhâls de même métal.
Les femmes placent, dans un morceau d'étoffe, du bois
de senteur et l'attachent aux tisernas,
miroir.
ainsi qu'un petit
Quant aux hommes, ils sont vêtus d'une chemise de
coton, d'un pantalon, d'un hdik. Une chemla leur recouvre
la tête et le cou ; sur la tête sont posées une ou plusieurs
chéchias.
Il en est qui portent des bas achetés à Tlemcen ; ils sont
chaussés de sandales d'alfa, ou de souliers de peau sans
talon.
La plupart ont une jellâba, un burnous blanc. Mais cer
tains ne portent que le burnous noir : par exemple les
Oulâd 'Ali ou Mousa, les 'Achâhs,
les Oulâd 'Aman (1).
1. Cf. G. Delphin, Recueil de textes, p. 182; E. Doutté, Merrâkech,
pp. 246-262.