1907 T.34.pdf

DES RENJ SNOUS 315
Ijès âmân filin tébljen. Si tyédrent, tâuden dëhén, téggen-dïs
lélkent, têtten. Âbqùq iléqqès oi-dîriùmt, itleddèy midden
ilgôrzëh-nsen, tûsùn. Si-létten, qâren : bismillah tfûh,
malta rrihliu nïlëf. Ualâinni Ijêr zzi-lmûl sû/àz.
Traduction
Comment on mange les bulbes d'arum.
Quand l'année a été mauvaise, les gens vont, dans la
campagne, arracher des arums. Ils en rapportent les
bulbes à la maison ; ils les lavent et après les avoir dépouil
lés de leur enveloppe, ils les pilent. Ils font alors sécher la
bouillie ainsi obtenue et réduisent en poudre ce qui en
reste. C'est alors une poussière blanche comme de la
chaux. On la place sur le foyer, dans l'ustensile qui sert à
faire cuire le pain,
et on chauffe jusqu'à ce que cette
farine soit rougeâtre. Alors, on verse dessus, de l'eau
bouillante quand la bouillie est faite, on y
beurre;
ajoute du
on mélange bien le tout et on le mange. Cette
nourriture irrite la gorge; elle pique au gosier ceux qui en
font usage et les fait tousser. Avant de manger Yabqùq,
nous disons : Bismillahl Pouah! qu'est-ce que cette
odeur de porc!
la faim.
— Mais
c'est meilleur que la mort par
XXIII
Mâtta teggén sûye(i).
Kûll-ass âlinti ittaifit diyttên lelbâhïm Utdyïhen tâhaan
ilyâbed. Sî-tehma tfûid ïtlâudïhen yer û/j/jàm lèzzienhen;
1. Dicté par 'Abd-Allah n'Ali, du Kef.