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328 ETUDE SUR LE DIALECTE RERBÈRE
Dans l'autre srîr, on rencontre diverses choses : des
céréales, blé, orge, maïs, sorgho, mil;
ces graines sont
placées dans des sacs d'alfa ou dans des amphores. On
place aussi, dans ces grands vases en terre, les fèves, les
caroubes, les figues; le miel et le beurre sont dans des
marmites de terre ou dans des pots; la farine est conser
vée dans un sac de peau ; l'huile, dans des outres ou dans
des jarres. On trouve aussi là des bottes d'alfa, des ballots
de bourre de palmier-nain,
employés dans la confection
des nattes. Sur des poutres sont jetées des toisons de mou
ton, ou bien de laine filée, quelquefois teinte : c'est pour
faire des vêtements ou pour décorer les nattes.
Devant la porte, on a creusé un trou dans lequel on fait
le feu; on a maçonné, sur les bords, trois pierres servant
à supporter la marmite dans laquelle cuisent les aliments.
La fumée s'échappe par la cour ou par une ouverture pra
tiquée dans le plafond de la taddart.
Dans la cour, on trouve les animaux domestiques : âne,
mulet, bœufs, vaches, moutons et chèvres. Un couffin,
suspendu à une poutre, reçoit les œufs des pondeuses; les
poules couchent dans le genndirou ; mais il n'y a pas de
chenil pour les chiens, ceux-ci couchent où ils peuvent,
étant là pour garder et non pour dormir.
Voici, contre les murs, la charrue que l'on a dressée,
la faucille enveloppée dans une pièce de cuir ainsi que les
tubes de roseau (dont l'on garnit ses doigts quand on mois
sonne, pour éviter de se couper) ; voici le pilon dans son
mortier,
puis l'ustensile d'alfa (dans lequel on fait cuire
le couscous à la vapeur d'une marmite), les cuillers ren
fermées dans un petit panier d'alfa, la bouteille, la gourde
et beaucoup d'autres ustensiles encore.