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substance nommée « asedfoûr .. dont
DES BENI SNOUS 277
elles ferment les
ouvertures de leur ruche pour se préserver du froid, elles
la prennent sur les bourgeons des térébinthes. Elles rem
plissent les rayons du miel qu'elles prennent sur les fleurs;
quand elles butinent sur les caroubiers, le miel qu'elles
rapportent à bon goût, mais il durcit vite; celui qu'elles
recueillent sur le blé est de meilleure qualité.
Quand il pleut et que la pluie est persistante, on apporte,
aux abeilles, du miel que l'on verse dans leurs ruches pour
qu'elles trouvent de quoi manger; on leur donne aussi de
la farine.
Lorsque la ruche est pleine de miel,
on apporte des
marmites au rucher ; le propriétaire place sur son visage
un masque de fil de fer, enlève le couvercle ; puis avec un
couteau, il détacha les gâteaux de miel, les place dans des
marmites qu'il emporte à la maison; on presse les rayons
de miel dans la marmite et on chauffe un peu : le miel
coule, il est recueilli dans des pots de terre; on le mange
ou bien on le vend à la ville.
Pour faire une ruche, on va là où il y a des chênes-liège,
on coupe un chêne-liège en bas et en haut sur une lon
gueur d'un mètre, on incise l'écorce et on glisse, par des
sous, des coins de bois sur lesquels on frappe pour enlever
le liège, d'une seule pièce; on emporte l'écorce à la maison,
des trous sont creusés sur les bords de l'écorce et, avec de
l'alfa,
on réunit les deux lèvres de l'entaille que l'on garnit
ensuite de fiente de bœuf. Les abeilles parfont ce travail
de suture avec de Yasedfoùr,
on ferme la ruche avec un
couvercle de bois en haut et un bouchon d'alfa par en basH