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DES BENI-
SNOUS 281
Quand l'enfant vient au monde, on l'appelle « ichmej..
(nègre). Sept jours après sa naissance, on amène un che
vreau que l'on égorge en lui disant : « Je t'égorge sur le
nommé Mohand ». Et l'enfant s'appelle Mohand. Les
femmes se mettent à crier : « ô Mohandl ô Mohandl » On
fait du couscous à la viande et on en donne à tous ceux
qui ont apporté du berkoukes à l'accouchée, le jour de la
naissance. On porte aussi du couscous à la fontaine pour
les gens.
Quand un enfant naît à quelqu'un, si c'est un garçon, le
père se réjouit plus que s'il lui était venu une fille. Lors
qu'une personne le rencontre, elle lui dit : « Que l'enfant
qui vient de te naître soit béni ! ».
Le jour où, pour la première fois, on coupe à l'enfant
ses cheveux, on prépare pour le coiffeur du me/oui et du
thé; le père coupe à une chèvre, pour la reconnaître, le
bout d'une oreille; cette chèvre est alors la propriété du
petit garçon, ainsi que les chevreaux qu'elle meltra bas
plus tard; de sorte que l'enfant, devenu grand, trouve tout
un troupeau ou bien tout au moins cinq ou six chevreaux
qui lui appartiennent.
A certains enfants, on laisse une touffe de cheveux, à
d'aufres on n'en laisse pas.
Lorsque la mère d'un enfant va balayer ou traire, elle
place un couteau, un tison et une pierre de sel près de la
tête de son enfant; de la sorte, les génies ne viennent pas
tourner autour de lui.
Quand un enfant met des dents, les petites filles l'em
portent sur leurs épaules dans chaque maison,
donne du maïs, des fèves, du blé,
on leur
qu'elles emportent à la
maison. Elles placent, dans une marmite, les lèves seules,
le blé seul, le maïs seul; elles font cuire tout cela et le dis
tribuent à ceux qui leur ont donné.
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