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DES BENI SNOUS 55
Dans quelques impératifs Yi ou Yi correspondent à un
u zouaoua. Ex. :
Z. ergou (R.B.), O.R. ë'rzïd rêver ;
— ârou (R.B.),
—
ernou (R.B.),
B.Sn. âri écrire;
— érni
ajouter (1);
on trouve parfois un î devant le â légèrement guttural qui
tient lieu de £ dans des mots empruntés à l'arabe :
qùrnïîâ ou qûrnîAà artichaut, ar. yy/ ;
dâlîà pastèque, ar. 'iAii,
u, ù, q.
L'a ou Yi du Zouaoua et Ya ou Yo des B. Snoûs per
mutent fréquemment (2). Ce changement s'observe :
a) dans des noms :
b)
B.Sn. lûm, Z. alim (R.B.) paille;
—
—
—
—
àmdûkld,
ûrdu, —
mus,
sydrsôf,
— ameddakul —
ourthi
—
— amchich
—
dans certains verbes à la 3e
B.Sn. inyii il a tué,
— ilsû
— iusû
— islû
il a mangé,
il a donné, —
il a entendu,
asr'arsif
ami
;
jardin;
—
—
chat;
aune ;
p. du sing. du prétérit (3) :
Z. inrâ (R.B.)
— — itcha
ifka
—
— — isla
(4);
1. Cf. Gourliau, Gram. Mz., p. 11. Sur Vi final de l'impératif, voir
infra, verbes de forme XXi.
2. Cf. Calassanti Motylinski, Le Dj. Nef., p. 4 : « Cette préférence pour
les sons sourds donne au dialecte des Nefousa une allure toute spéciale ».
3. La facilité avec laquelle les verbes changent de voyelles est remar
quable dans ce dialecte. Les voyelles du prétérit sont souvent différentes
au Kef et à Mazzer.
4. Chez les Zekkara on trouve la voyelle i. Ex. : inyi, itsi, «/.si, isli.