1907 T.34.pdf

312 ÉTUDE SUR LE DIALECTE BERBÈRE
ùgyenfïf leni/.-dïdùrd ; si-ittâli qebbvala téggelj li-fzzuïd
itsèmmed; téggelj li-lmedrél trénnîy iyi neddëhén dhénèfj,
sûfùsïnu Iqenniâh séssayèh yisûm sïdîdùrdènni.
sëlmèrq
millâ iitéi iyi-nerlûl
Sî-tetten inëzzixien, tdùdey ëlmédrel,
tiûtièlj iyârraù-ïnu; si-tetlen sàrâléy
diyènzain lélmedrel.
Bérkûkës téggëh siîrlen tféttlèh, tégg?b fàîdûrd, lï-yènfïf;
si-Unenna dïit ëlhêtr'èd tqellbèh U-dzïya sfruruîh gârèlj li
didurd gârey àkîs lebsel-ëddûnt .
Si-isëmda itnenna, tâudèy
tïit-yêniaid neddëhén téggeht lis néttet berkùkësûli dm-
ubëlbùl.
Traduction
Préparation du couscous.
Fâtna bent 'Abdallah qui préparait du couscous m'ex
pliqua :
« Je prends de la semoule ou bien de la farine de mil
let, ou d'orge, ou de maïs. Je secoue la semoule dans une
corbeille d'alfa, j'enlève les fragments les plus gros el,
après les avoir mis dans un plat en bois, je les humecte
d'eau froide. Puis je roule la semoule sous mes doigts en
petites boules comme de petits grains de plomb. Je place
ce couscous dans la corbeille d'alfa et j'agite afin de sépa
rer les gros grains des petits. Je prends les gros grains de
couscous et je les roule à nouveau jusqu'à ce qu'ils soient
assez fins. Les grains fins, je les place dans cet ustensile
d'alfa que nous appelons anfif. Je ferme l'ouverture qui
est au fond de l'anfif avec une poignée de couscous serrée
en boule. Quant au reste, je ne le serre pas, je le place
doucement par dessus. Quand l'anfif est plein, je perce,
avec une cuiller ou avec le doigt, la boule de couscous qui
en ferme le fond ; et je place le tout sur la guedra.