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320 ÉTUDE SUR LE DIALECTE BERRÈRE
quand elles sont douces, on les mange crues; d'autrefois,
on les consomme cuites mélangées de lait frais.
On rapporte aussi de la forêt des arbouses pour les
manger; ceux qui en absorbent beaucoup tombent ma
lades; nous tirons aussi parti des champignons,
des tiges
de férule, de fenouil, de chardons, des feuilles de sédum,
du cœur du palmier-nain, des salsifis sauvages. Nous
apportons aussi de la forêt le bois avec lequel nous fabri
quons le goudron. On prend de la terre glaise que l'on
gâche après l'avoir pilée, avec ce mortier, l'on construit
une sorte de marmite dans un endroit rocheux. On prend
cette précaution afin que le goudron, quand il distillera,
ne soit pas bu par le sol. On laisse sécher cette grande
marmite ; puis, à l'intérieur,
on place des racines et des
troncs de tuya. On fait du feu sur les côtés du four à gou
dron et l'on recouvre l'ouverture (supérieure) avec un plat
de lerre. Quand la chaleur est forte, le bois abandonne le
goudron; celui-ci coule et descend dans une cavité que
l'on a creusée dans la roche. Pendant trois jours, l'indi
vidu qui prépare le goudron, continue à chauffer; il verse
ensuite le goudron dans des outres et va le vendre au Khe-
mis ou à Sebdou. S'il en a elbeaucoup,
il le porte à Ras
Ma où il est cher. On en frotte la tête des teigneux, ou les
boutons qui viennent aux pieds; ou bien on en enduit les
chameaux ou les chèvres atteints de la gale.
XXV
Asûggi-tâs nérrûz(i).
Si-ûsûgguas né.rrùz àl-àirû, Ijâmssnïn nây séttsnïn; ùg-
sûgiyas nérrih, imëndi iqqùr s/ ûïd, immûd. yêr néttet dibbï,
1. Dicté par Lakhdar ould Slîman, de Tr'alimet.