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DES BENI SNOUS 27
ar. J-, B.Sn. dizëllà, Z. thaz'alith (S. S.);
B.Izn. zàllid;
ar. /«ta. B.Sn.-B.Iz. zùmèy j'ai jeûné;
ar. y, B.Sn. izàbbàr il a patienté.
Cette emphatique modifie la vocalisation des mots, pro
duit souvent l'allongement de la voyelle qui suit ou le re
doublement de la consonne qui vient après. Celle-ci peut
aussi devenir emphatique ou plus sonore :
B.Sn., le mois du jeûne iàr nuzûmi.
Le z paraît avoir influencé la prononciation du z dans
les dialectes arabes voisins (I).
La contiguité de ce z et d'une non emphatique amène
fréquemment des accommodations. En aucun cas, le z ne
perd son emphase; il se substitue à une sifflante s. z :
zâdi)
èrz. zës, brise avec (pour èrz sis); urâren Ibàz zàdi (pour
aux dentales d ou 5 de la particule de l'aoriste :
Réf. je planterai âzzùy, pour âot.zûy
O.R. tu moudras âzzàdèà;
au r de la part, négat. ûr :
B.Sn. je n'ai pas jeûné ûzzûmëyes, pour ûrzùmëyes.
Berbères, il y aurait lieu de rechercher si, dans les exemples de transfor
mation ,j> du
enj auxquels nous venons de renvoyer, la transformation
ne se fait pas en s plutôt qu'en z o. Cf. cependant pour cette transforma
tion ,j> du en J tant en arabe qu'en berbère : R. Basset, tes noms des
métaux et des couleurs en berbère, Paris, 1895, in-8, p. 8-9.
1. Cf. Marçais, Le dial. de Tlemc, p. 15 : « Le z emphatique est
inconnu à la plupart des dialectes arabes. Il est vraisemblablement dû à
une influence berbère ».