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ETUDE SUR LE DIALECTE BERRÈRE
Quand une femme éprouve une démangeaison à la
main droite elle dit : « Je vais pétrir du pain de blé. »
Quand le nez me démange je dis : « Je mangerai de la
viande. »
Quand les lèvres me démangent, je dis : « Voyons,
quelle personne je vais saluer (en lui baisant l'épaule). »
Le printemps commence quand fleurit le genêt épineux.
Lorsqu'on entend le grillon chanter,
d'été commence, de même quand les lauriers-roses fleu
rissent près des oueds.
Quant un homme se met à balayer,
on dit que la saison
c'est signe que des
hôtes vont lui arriver ; il en est de même quand le chien de
la maison s'étire ;
ou bien lorsqu'un flocon de laine reste
suspendu à ses lèvres. Quand nous faisons griller de
l'orge, si des grains se réunissent dans la poêle, nous
disons : « Des hôtes vont venir. » Si cinq grains sont grou
pés, c'est qu'il arrivera cinq hôtes; s'il y a trois grains ou
six grains réunis, nous aurons à recevoir, selon le cas,
trois ou six personnes.
Quand nous voyons, dans la maison, de ces mouches
jaunes que nous appelons tabechchart nous disons,
si elle
plane dans l'air : « On nous apporte de la viande que nous
suspendrons (en attendant des hôtes qui vont arriver). »
Si la mouche tourne çà et là, nous disons : « Notre parent
absent est en train de revenir. »
Pour FEnnâyer, le jour où l'on va chercher du bois, les
femmes parlent à la forêt. Elles retournent les pierres afin
de trouver un scorpion. Quand elles en trouvent un, elles
l'emportent à la maison et le placent sous le vase dans
lequel elles font cailler le lait. Elles agissent de la sorte
afin que le lait qu'elles battent donne beaucoup
de beurre.
Le jour de la nefqa d'Ennâyer, elles vont couper, une
branche à un figuier, ne donnant que de mauvais fruits.