1907 T.34.pdf

DES BENI SNOUS 303
iqqûren nây lâzïza trôhan isëffâh tyîmân syîmân luàyéi
limzziânen; tiûtiën-àsen ddqêddït tâzizaut; l/mqqrânen,
têtten yenni-iyin ; limzziânen tâifint aljljâm suyyânt, téttent.
dâmëddïd nëhaîd, si-teddcn hôid, trôhan ëlbêz téttren
tlnsâi àkïhâmmen; tyènnin, qâren :
Bu-âhmu ! bu-âhmu ! ihâl menférd klînàh * hébb-ëlkéria
ùedïn dùyyâra * klînàh ùhlina eâiet-mùlàh * kûrii-â ! kû-
rim !
Bëttânhen tîi-tïit tdyïnhent iûljhâmnsen sûyyânhent.
Traduction
La fête de X'Aîdel-Kebîr.
Pendant la nuit de seba'a ou 'achrîn, le fiqîh prépare un
plat de couscous avec le train de derrière d'un mouton ou
d'une chèvre, des œufs, des dattes, des raisins secs, des
noix,
des amandes. Il apporte ce plat à la mosquée et le
sert aux assistants. Chacun mange un peu : on donne à
tous de la viande et de tout ce qui garnit le couscous; ils
se lèvent ensuite pour faire place à d'autres et s'en
vont (1).
Pendant cette nuit, les génies sont lâchés; personne ne
se rend à l'abattoir ; si quelqu'un y allait, les génies qui
sont en train de manger le sang des bêtes égorgées, le
frapperaient et le tueraient.
A l'aube, les gens vont faire leurs ablutions dans l'eau
des sources. Ce jour-là, en effet, l'eau du puits de Zemzem
remplit toutes les sources. Le feu de l'enfer ne fera pas de
mal à celui qui s'y sera baigné.
1. Coutumes identiques à Tlemcen et aux environs.