03.07.2013 Views

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

C-4-1- Fonctionnent des AIC<br />

Le programme des AIC est basé sur trois principes : le désengagement de l’Etat, l’implication<br />

des usagers et la souplesse dans l’exploitation. En effet, et en plus de l’implication des<br />

consommateurs dans la prise en charge des dépenses supplémentaires, ces derniers sont<br />

appelés à participer directement à la conception des systèmes d’irrigation. Ainsi encouragées<br />

à adopter cette action participative, les communautés rurales auront le sentiment de propriété<br />

et de responsabilité d’un système qui contribue à leur développement.<br />

L’AIC est considérée à la fois comme :<br />

- Un système collectif de production de l’eau qui permet la bonne gestion technique de<br />

l’eau et des équipements hydrauliques,<br />

- Une unité collective de répartition de l’eau (tour d’eau).<br />

- Une unité sociale (petite société) : car se sont les fellahs qui gèrent eux-mêmes l’AIC<br />

et s’organisent entre eux pour résoudre leurs problèmes.<br />

Les AIC sont désignées, depuis 1999, par Groupement de Développement Agricole (GDA),<br />

(loi 43-du 10 mai 1999).<br />

Les principaux rôles des GDA sont les suivants :<br />

- l'amélioration de la productivité de l'exploitation agricole,<br />

- l’encadrement et l’assistance des adhérents ainsi que la vulgarisation des techniques les<br />

plus efficaces pour mieux valoriser leurs productions,<br />

- l’établissement des relations de coopérative et de partenariat avec d'autres organismes.<br />

- la préservation de la ressource naturelle dans la zone d'intervention et l'amélioration de<br />

son exploitation,<br />

C-5- Conséquences des politiques économiques sur l’évolution de l’agriculture<br />

traditionnelle et du monde rural<br />

La rupture avec la politique économique des années 1960 ouvre la voie à une politique<br />

beaucoup plus libérale telle que exprimée par le premier ministre de l’époque. « Pour mieux<br />

rentabiliser nos ressources limitées, l’accent a été mis sur le développement des régions<br />

côtières…, au risque d’accentuer le déséquilibre régional » 346 . De fait, les gouvernorats<br />

côtiers ont monopolisé, entre 1972 et 1981, 80 % des établissements, 94 % des<br />

investissements et 88,5 % des emplois des industries exportatrices (Sethom., 1992). Cette<br />

concentration des activités économiques a eu des répercussions sur l’avenir de l’activité<br />

agricole dans les régions littorales.<br />

Á Sousse comme ailleurs, la modernisation de l’agriculture a profité aux grandes exploitations<br />

et celles localisées dans les périmètres irrigués. En revanche, elle a eu des effets<br />

contradictoires sur les petites exploitations surtout traditionnelles, tout comme celles qui ne<br />

sont pas encore rétablies des effets 347 de l’expérience des coopératives des années 1960.<br />

La Tunisie a adopté, depuis 1970, une politique économique libérale orientée davantage vers<br />

les capitaux étrangers, en conformité avec les exigences des bailleurs de fonds internationaux.<br />

Cela a profité surtout aux secteurs du tourisme et de l’industrie dont l’essor s’est traduit par le<br />

développement de la ville au détriment de la campagne 348 . Cette période coïncide avec le<br />

346 Propos du premier ministre de l’époque, Hédi Nouira, in H. Sethom, op. cit. p. 195.<br />

347 La collectivisation a non seulement bloqué leurs initiatives et condamné à terme leur savoir-faire agraire<br />

mais elle a amorcé le début de fin de tout le système de la politique collectiviste et la déstabilisation des<br />

populations rurales dont certaines ont choisi l’exode vers la ville. « La résistance de la population,<br />

essentiellement rurale et commerçante, à la politique de collectivisation a constitué un handicap majeur au<br />

développement du secteur agricole ». Gammoudi Kamel, op. cit., p.13.<br />

348 « Alors que les populations rurales subissent la politique des bas prix des produits agricoles de base et<br />

voyaient les investissements agricoles se contracter comme une peau de chagrin, les populations du littoral<br />

187

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!