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Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

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moteur diesel ou la pompe électrique dans le cas où l’exploitation était électrifiée. De ce fait,<br />

les machines anciennes se sont transformées depuis en ouvrages d’art traditionnel utilisés<br />

pour des fins touristiques.<br />

L'exhaure était pratiquée par traction animale ce qui réduit l'effort humain. Le dlou, système<br />

de puisage peu onéreux, était très utilisé dans l’agriculture du Cap Bon (Nord-est de la<br />

Tunisie) et dans les régions semi-arides du Sahel jusqu’à Kairouan. Destinée à l’arrosage des<br />

petites exploitations surtout maraîchères, « ce système était très utilisé, jusqu’au début des<br />

années 1970-1980, dans les senias urbaines et périurbaines de Hammam Sousse, de Akouda<br />

et de Kalaâ El Kebira » 133 . Les swani et les jardins maraîchers formaient l’essentiel d’une<br />

polyculture irriguée par l’eau de centaines de puits de surface qui se répartissent dans les<br />

dépressions des cours d’eau temporaires et dans les plaines littorales.<br />

Noria de Borj Toukabri à la<br />

Mannouba, ancienne<br />

résidence d’été du Bey<br />

Husseinite Ali Pacha Bey<br />

(1759 - 1782), dans la<br />

banlieue Nord de Tunis.<br />

(Revault ,1974).<br />

Dalous (récipient en cuir) sortis du puits<br />

avec manchon déployé sur bassin<br />

d’épandage. Résidence d’été Palais ben<br />

Ayed à Gammarth, région de La Marsa à<br />

l’Est de la médina de Tunis (début XIXe<br />

siècle). source : Revault (1974).<br />

Figure 6 : Evolution du système de puisage de l’eau d’irrigation en Tunisie.<br />

En dépit des ces adaptations, l’activité agricole a considérablement régressé.<br />

67<br />

Jante d’une roue, jadis<br />

utilisée comme poulie<br />

pour le puisage à l’outre<br />

dans une exploitation<br />

maraîchère de front de<br />

mer : Hammam Sousse<br />

(2003) 134 .<br />

D-2-2 : Régression de l’agriculture de ville malgré les besoins croissants des<br />

populations urbaines en aliments frais<br />

D’une part, les ventes du sol agricole pour des usages urbains s’accomplissent souvent avec<br />

la tolérance de responsables locaux et d’opérateurs publics comme la STEG et la SONEDE.<br />

C’est ce qu’a montré Chabbi (1996) à propos de l’urbanisation spontanée des périmètres<br />

publics irrigués dans la périphérie nord-ouest de Tunis et qui a donné lieu à création de la cité<br />

populaire « Ettadhamen (qui veut dire la solidarité) » 135 . Et, très souvent, la création d’un<br />

noyau d’habitat spontané dans les senias périurbaines s’accompagne de l’introduction des<br />

133<br />

Extrait d’un entretien réalisé avec un agriculteur de Chott Mariem, 2003.<br />

134<br />

Actuellement (2003), le puisage se fait par une pompe électrique dont l’énergie est empruntée de l’hôtel<br />

voisin.<br />

135<br />

M. Chabbi (1986) évoque le rôle du Omda (Chef de la plus petite circonscription territoriale «Imada ») dans<br />

la prolifération de l’habitat spontanée sur le domaine Irrigué de la Medjerda au Nord-ouest de Tunis. Pour des<br />

fins politiques, le Omda et d’autres représentants locaux interviennent auprès des municipalités, de la STEG<br />

(Société tunisienne d’électricité et de gaz) et de la SONEDE (Société nationale d’exploitation et de distribution<br />

de l’eau) pour alimenter l’habitat non réglementaire en électricité et en eau potable.

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