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Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

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Selon les vulgarisateurs de la CTV de Akouda, un processus d’abandon des cultures protégées<br />

s’est fait observer depuis plus d’une décennie dans les PPI. La comparaison entre deux<br />

photographies aériennes (missions 1982 et 1994), nous a permis de constater la réduction des<br />

abris serre dans les PPI de Chott Mariem, ce qui confirme les déclarations des vulgarisateurs.<br />

La réduction des cultures protégées a été compensée par le développement des cultures de<br />

plein champ (cultures de saison et d’arrière saison).<br />

_______________________________________________________________________<br />

Quel usage en ferez-vous ?<br />

Tableau 44 : Cultures pratiquées sous serres<br />

Cultures sous serres (les deux communes) Nombre de fellahs<br />

piment, tomate, melon 2 16,75 %<br />

Piment 3 25 %<br />

piment, tomate 7 58,25 %<br />

Total 12 100 %<br />

Pendant la période de l’essor de la serriculture, les fellahs ont pratiqué plusieurs cultures sous<br />

abris serres. Selon les fellahs interrogés notamment ceux cultivant dans les PPI, il y avait une<br />

diversification des cultures pratiquées sous grands abris serres. Les petits tunnels sont souvent<br />

utilisés pendant les premières semaines de végétation des cultures de plein champ en vue des<br />

les protéger contre le froid. Melon, piment, tomate, concombre, fraises, aubergine, etc., étaient<br />

autant de cultures que les fellahs pratiquaient auparavant. Depuis quelques années, plusieurs<br />

fellahs ont vendu leurs serres à d’autres agriculteurs pratiquants dans d’autres région comme à<br />

Sidi Bouali, à Candar ou ailleurs. La baisse des rendements, liée selon certains fellahs à<br />

l’épuisement du sol, est une des causes de l’abandon de la serriculture.<br />

Le système intensif des<br />

cultures et la petitesse des<br />

exploitations n’ont pas<br />

laissé de place à la pratique<br />

de la jachère. Le sol de<br />

certaines serres ne se repose<br />

même pas. Après<br />

l’arrachage de la culture de<br />

primeur (piment par<br />

exemple), le fellah prépare<br />

le sol pour la culture de la<br />

tomate d’arrière saison sous<br />

les arceaux de la même serre<br />

qui va accueillir de nouveau<br />

une culture de primeurs<br />

après la récolte des tomates<br />

d’arrière saison (Figure 84).<br />

Figure 84 : Culture de tomate d’arrière-saison (mois de novembre)<br />

dans des serres destinées aux cultures de primeurs<br />

Ce cycle intensif des cultures est au centre de l’épuisement du sol, la multiplication des<br />

maladies et la baisse des rendements. La pénurie en terres cultivables, d’une part et, l’arrosage<br />

goutte à goutte, favorable aux cultures intensives, d’autre part, sont au centre de l’exploitation<br />

permanente et intensive du sol et des problèmes qui en découlent.<br />

Face aux contraintes provoquées par les conditions de production, les fellahs ont adopté de<br />

nouvelles stratégies d’adaptation. En effet, suite à l’abandon de certaines cultures comme les<br />

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