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Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

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- L’influence de la demande urbaine sur le prix des terres: la proximité de la ville a<br />

influencé les stratégies des fellahs dont beaucoup ont préféré la réalisation la rente<br />

foncière tout en pratiquant des emplois non agricoles ;<br />

- L’indifférence des pluriactifs absentéistes : il s’agit de fellahs de moins en moins<br />

passionnés par l’agriculture, selon les services de vulgarisation d’Akouda. Les<br />

exploitations sont confiées à des ouvriers peu soucieux de la production et de la<br />

productivité ; ce qui se traduit souvent par le gel des cultures saisonnières et l’attente<br />

des mutations du statut des terres ;<br />

- La fatigue du sol, la hausse des coûts de production, le piétinement et la déprédation,<br />

sont aussi de contraintes révélées par près du tiers des fellahs ;<br />

- Le vieillissement des chefs d’exploitations et l’absence de repreneur, la baisse des<br />

rendements et les concurrences diverses ont été révélés par 40 % des fellahs comme<br />

d’autres facteurs du recul de l’agriculture soussienne. Outre la concurrence pour<br />

l’utilisation du sol, la production affronte la concurrence du marché, à l’exception de<br />

certains produits de terroir, consacrés généralement à l’autoconsommation, mais dont<br />

les quantités supplémentaires peuvent être vendues assez chère.<br />

• Faiblesse des rapports entre les fellahs et les structures socioprofessionnelles : les<br />

rapports entre les fellahs des deux communes et les pouvoirs publics s’établissaient dans une<br />

ambiance de méfiance. En effet, les fellahs gardent toujours des souvenirs frais sur les<br />

opérations d’expropriation qui ont ébranlé la petite paysannerie de Hammam Sousse et a ruiné<br />

les jardins maraîchers de front de mer dans la zone de Sidi El Kantaoui pendant les années<br />

1970-1980. Cette politique a fragilisé un foncier pourtant privé et conduit les fellahs à<br />

anticiper toutes actions d’expropriation en abandonnant les cultures et livrant leurs terres à la<br />

vente illicite. Par ailleurs, les fellahs interrogés dans les deux communes coopèrent très peu<br />

avec les organismes officiels de l’agriculture et les structures professionnelles en général. Plus<br />

du tiers des fellahs ont manifesté leur désintérêt des journées d’informations, considérant ces<br />

rencontres d’inutiles car selon eux, il y a plus de paroles et de promesses que d'actions<br />

concrètes. Cette conduite vis-à-vis des structures socioprofessionnelles est de nature à freiner<br />

le bon fonctionnement des exploitations et favorise la régression de l’agriculture périurbaine.<br />

La faiblesse des politiques publiques, les difficultés socioéconomiques des exploitants, la<br />

rareté du foncier, la détérioration des ressources naturelles, les gênes, etc., sont autant de<br />

causes qui contribuent au recul de l’agriculture périurbaine des deux communes. La<br />

sauvegarde de cette agriculture n’est donc possible que si les pouvoirs publics lui<br />

reconnaissent ses différents rôles et mettent en place les moyens institutionnels, financiers et<br />

humains nécessaires pour que celle-ci puisse se développer conjointement avec une<br />

urbanisation mieux structurée.<br />

B- L’agriculture littorale qui résiste<br />

Il existe en fait aussi une agriculture qui s’adapte aux conditions périurbaines et résiste aux<br />

transformations spatiales actuelles. Cette agriculture est fondée essentiellement sur les<br />

productions intensives modernes des PPI. Mais on trouve aussi d’autres agricultures qui<br />

résistent grâce à des critères patrimoniaux comme dans le cas des plantations d’oliviers. Ces<br />

agricultures jouissent d’un appui non négligeable de la part des pouvoirs publics. Á cela<br />

s’ajoute des agricultures traditionnelles surtout maraîchères qui résistent grâce à la volonté de<br />

fellahs pluriactifs. Ces cultures sont consacrées tant à l’autosuffisance alimentaire qu’à la<br />

plaisance.<br />

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