03.07.2013 Views

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

sécurisation provisoire, de la propriété foncière. Ici, les fellahs sont extrêmement informés sur<br />

les évolutions du statut de leur terre ainsi que celles des voisins. « Je continue de cultiver et<br />

de diversifier mes cultures comme il y a 30 ou 40 ans passés, bien que je suis au courant des<br />

futurs changements de mes terres », disait le fellah Hamrouni. « Nous étions informé par les<br />

autorités municipales que personne ne pourrait vendre avant l’établissement du plan<br />

d’aménagement urbain définitif. D’ailleurs, ça ne va pas tarder, peut-être c’est dans une<br />

année ou deux que cela aura lieu. Mais je continue de cultiver comme si rien ne va changer.<br />

Car, à mon âge (83 ans). J’ai assez travaillé mes terres et la production était toujours bonne.<br />

Mais si des changements auront lieux, je partagerais l’exploitation entre mes enfants qui<br />

travaillent en ville et c’est à eux de décider de l’avenir de leurs parts » 480 . D’ailleurs, selon un<br />

éleveur sans terre, dans les swani un peu reculées à l’Ouest de la route touristique, certains<br />

spéculateurs fonciers, bien informés sur les premières études du plan d’aménagement urbain<br />

non encore approuvé, se sont engagé depuis un moment à jouer le rôle de samsar<br />

(intermédiaire) en vendant des lots et à des prix variables selon l’emplacement du lot par<br />

rapport à la voierie projetée. Du coup, le prix a doublé en 5 ans, passant de 100 dinars le<br />

mètre carré en 2000, à 200 dinars en 2005.<br />

A-2- Stratégies foncières d’adaptation actuelles<br />

A-2-1- Acheter à l’extérieur de la commune<br />

Sur les 35 fellahs enquêtés, 29 d’entre eux sont propriétaires de leur terre dont 19 par héritage<br />

et 8 par acquisition. Seulement 3 fellahs sont des métayers et trois autres sont locataires. Cette<br />

situation illustre bien la dominance de la propriété privée qui distingue le foncier périurbain<br />

des communes de Hammam Sousse et Akouda, voire celui de la région de Sousse en général.<br />

La raréfaction et l’émiettement de la propriété foncière ont rendu impossible les possibilités<br />

d’extension de la culture de l’olivier dans les deux communes étudiées. Le manque des terres<br />

cultivables s’est traduit par des difficultés d’accès au sol ce qui a poussé les fellahs akoudois,<br />

à partir des années 1960, à planter les oliviers sur les impluviums (on l’a vu) et dans les ravins<br />

et les lits des oueds (Figure 73). Pour les Hammam-Soussiens, ils se sont confrontés à<br />

d’énormes difficultés voire à l’impossibilité d’accès au foncier dans leur commune. Certains<br />

d’entre eux disposant de moyens financiers suffisants pour s’acquérir de nouvelles terres à<br />

cultiver sont partis à la recherche de ces terres en dehors de leur commune.<br />

Figure 73 : Des ravins plantés d’oliviers dans la zone de Chott Mariem (commune de Akouda)<br />

480 Extraits des entretiens avec un fellah Hammam-Soussien, avril 2004.<br />

269

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!