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Thèse _ vf_ texte inteégral - Pastel

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discerne différents types de cultures, utilisant des systèmes de production bien adaptés aux<br />

conditions naturelles locales (fig. coupe 1).<br />

• Les ghaba (ou forêts) d’oliviers, en meskat ou non, occupant les plateaux supérieures<br />

et les terrains pentus ou vallonnés ;<br />

• les swani traditionnelles et modernisées où se concentrent les cultures intensives dans<br />

les périmètres irrigués.<br />

• Les chatt et wilja, se sont des exploitations de moins d’un hectare, situées tout au long<br />

du rivage.<br />

___________________________________________________________________________<br />

Comment nommez-vous vos exploitations et/ou vos parcelles ?<br />

Selon que l’on parle de l’agriculture de Hammam Sousse ou bien celle de Akouda, on se rend<br />

compte que les exploitations agricoles n’ont pas la même désignation et les systèmes de<br />

culture mis à l’œuvre sont distincts. La typologie des exploitations est étroitement liée tant au<br />

type de cultures pratiquées qu’à la localisation de l’exploitation par rapport à la mer. La forme<br />

traditionnelle ou moderne de l’agriculture semble ne pas trop influencer les différentes<br />

désignations. Les réponses à la question « comment nommez-vous vos exploitations et/ou vos<br />

parcelles ? » étaient de désignations différentes. Chaque fellah désigne son domaine selon des<br />

critères liés surtout à la nature des cultures pratiquées et sa localisation géographique.<br />

Tableau 12 : Désignation des exploitations<br />

Désignations de Nombre de fellahs<br />

l’exploitation par Hammam Sousse Akouda Les deux communes<br />

Ghaba 10 17 27<br />

Chatt 7 - 7<br />

Wilja 2 - 2<br />

Senia 5 18 23<br />

Zriba 1 1 2<br />

En effet, le terme ghaba (ou forêt d’oliviers) a été prononcé par 17 fellahs de Akouda et 10 de<br />

Hammam Sousse ; alors que le terme senia a été formulé par 18 fellahs Akoudois et<br />

seulement 5 Hammam-Soussiens. Le terme Chatt a été exprimé par 7 fellahs et wilja par deux<br />

fellahs, tous de Hammam Sousse ; alors que la zriba n’a été prononcée que par deux fellahs,<br />

un de chaque commune. On découvre aussi que les oléiculteurs sont nombreux dans les deux<br />

communes, avec la suprématie de ceux de Akouda. Cette suprématie ne se limite pas certes à<br />

la filière oléicole puisqu’elle concerne aussi les swani. Par ailleurs, nous avons observé une<br />

différenciation dans la taille des exploitations. En effet, une ghaba d’oliviers peut renfermer<br />

des milliers d’oliviers et couvrir des dizaines d’hectares 390 . Toutefois, les ghaba des fellahs<br />

Hammam-Soussiens sont souvent réduites à quelques 50 pieds d’oliviers par exploitation, soit<br />

une couverture moyenne de 0,5 hectares 391 .<br />

Il se trouve en fait que les fellahs interrogés ont prononcé l’une ou l’autre des désignations<br />

employées selon ce qu’ils possèdent actuellement comme exploitation. L’absence par<br />

exemple des appellations chatt et wilja dans les propos des fellahs Akoudois s’explique par la<br />

disparition de ce type de culture de la commune d’Akouda. La plupart de ces exploitations<br />

390 L’agriculteur A. B. est propriétaire d’une ghaba de 4 000 oliviers en meskat, couvrant plus de 40 hectares<br />

dans la région de Chott Mariem et constitue l’une des plus importantes oliveraies de Akouda.<br />

391 Source : enquête personnelle.<br />

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