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126 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
Les repères stratigraphiques de Tissot sont presque unique
ment basés sur la classification française. Une échelle locale
s'imposait sans doute;
mais l'étude des terrains jurassiques
aurait gagné à une utilisation adroite des faunes fossiles, élé
ments précieux de comparaison avec les régions classiques
d'Europe.
Le crétacé, largement représenté en Algérie orientale, avec
ses assises continues, aux rôles topographiques bien définis, a
suggéré à l'auteur un classement rationnel,
en quatre termes,
dont le degré de précision fait l'intérêt des cartes détaillées du
grand Atlas manuscrit (Exposition de 1878). La division nor
male en trois groupes d'étages fut reprise pour la publication
de la carte au 800.000e,
en 1881.
Tissot a méconnu le changement de faciès du crétacé supé
rieur,
qu'il a confondu avec le Suessonien dans le nord du
département de Constantine. Il n'a pas mieux compris le Num
mulitique marin, encore obscur pour nous ;
mais il ne s'est pas
trompé sur la position du Néogène inférieur fluvio-lacustre,
entre les terrains tertiaires d'origine marine : Suessonien et Mio
cène. On lui doit, ainsi, la découverte de l'Aquitanien conti
nental.
La simplicité de constitution du système Miocène marin ne
lui a pas échappé ; mais il s'est égaré au sujet des terrains Néo
gènes et Quaternaires dont l'origine complexe devient indéchif
frable au voisinage des régions sahariennes.
Dans le paragraphe 5, les gîtes minéraux sont envisagés d'un
point de vue spéculatif, étranger aux théories modernes.
Le paragraphe suivant s'occupe des changements climatéri-
ques et de l'extension des zones de sécheresse en Algérie, de
puis l'époque où les Garamantes sahariens domestiquaient des
bœufs.