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338 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
de très gros volume sont extractibles en divers lieux. Ils ont
fourni des socles vastes, ou des colonnes gigantesques.
Les terres à briques, argiles, souvent assez marneuses, sont
surtout des limons quaternaires, ou des marnes argileuses ter
tiaires : on les emploie directement,
ou avec addition de sable
fin pour diminuer le retrait à la cuisson. Certains sables de du
nes ont pu être employés, près d'Alger, pour la fabrication de
briques sicilo-calcaires.
Les pierres à plâtre sont fréquentes. Nous rappellerons qu'el
les appartiennent surtout au Trias. Cependant divers étages :
le Cénomanien, le Sénonien, l'
Eocène moyen, l'Aquitanien in
férieur, le Miocène supérieur,
en possèdent aussi. La roche est
alors disposée en bancs réguliers au lieu de s'offrir en gros
amas informes. La diversité de structure et de composition chi
mique donne des produits soit parfaitement purs (très blancs
et très fins), qui rivalisent avec le plâtre de Paris ;
soit mélan
gés, terreux, dont les impuretés sont de l'argile, des débris cal
caires, des fragments dolomitiques ou silicieux. Le plâtre tria-
sique, souvent riche en silicates, acquiert des propriétés hydrau
liques remarquables permettant son emploi à l'extérieur. On
sait, d'autre part, l'usage séculaire qu'en ont fait les indigènes
dans la décoration patiente et fouillée des intérieurs dits « mau
resques », concurremment avec le bois sculpté.
Les pierres à chaux et à ciments sont généreusement répar
ties. On peut obtenir par cuisson directe,
soit des chaux gras
ses et pures, soit des chaux hydrauliques, soit, exceptionnel
lement, des ciments naturels. Presque tous les étages stratigra-
phiques renferment, ici et là, des bancs calcaires,
forme ou sous une autre. Les calcaires marneux,
sous une
pour chaux
hydrauliques, appartiennent surtout aux terrains jurassiques et