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ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 261
presque partout une individualité bien marquée; et son indé
pendance est manifeste, par rapport aux deux autres. Il y a
intérêt à utiliser ce moyen terme,
qui rend plus expressive la
carte géologique et plus claire l'histoire stratigraphique des pays
nord-africains.
Eocrétacé. (PI. Vil).
Le groupe inférieur (Gr. Néocomien, au sens le plus large,
comprenant les étages : Valanginien, Hauterivien, Barrêmien,
Aptien), est surtout représenté par des grès et argiles bariolées,
où domine la teinte rougeâtre. Il s'y trouve aussi des calcaires
et des dolomies : notamment des calcaires récifaux, dans les
quels les polypiers sont en général remplacés par d'autres orga
nismes (mollusques bivalves et gastropodes). Les couches à huî
tres, à plicatules, à « spatangidés »,
etc.. sont fréquentes. Cette
constitution se retrouve dans toute la moitié méridionale du long
quadrilatère curviligne de Berbérie : aussi bien au Maroc sud-
occidental que dans les départements algériens et la Tunisie.
Elle correspond aux « faciès » sublittoraux et néritiques, c'est-
à-dire aux sédiments du bord de la mer, ou des eaux peu pro
fondes.
Dans la zone du nord, depuis la région oranaise jusqu'aux
abords de Tunis,
on relève presque exclusivement la présence
de terrains argilo-schisteux, à petites Ammonites ferrugineuses
(ou pyriteuses) groupées en nids fossilifères. Nous ne pouvons
mentionner ici les nombreuses espèces, bien connues, dont il
s'agit et qui révèlent une sédimentation en eau profonde ou de
faciès bathyal.
Comme pour le Jurassique, les formations récifales pures
occupent une zone moyenne,
vers la région actuelle des Hauts-