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EVOLUTION PALEOGEOGRAPHIQUE 303
par endroits, déplacé surtout vers le nord-est, ne s'ouvrait plus
aussi largement sur le sud-constantinois et le sud-tunisien. Des
résidus d'appareils littoraux en jalonnent le bord septentrional
avec une remarquable précision, qui manque —
sauf de très
rares exceptions — au dessin rétrospectif des rivages des mers
antérieures. (Comparer Pl. XVII et XVIII).
U faudrait limiter à de brèves durées les reconstitutions paléo
géographiques, en les appliquant à un sous-étage par exemple,
comme on l'a fait dans des études très fouillées pour le Bassin
anglo-parisien. La connaissance des terrains nummulitiques en
Berbérie n'a pas atteint le degré de précision nécessaire à une
pareille tentative. Nos essais comportent une part d'incertitude
avec laquelle il faut compter. Ils permettent néanmoins d'entre
voir la succession des événements dont notre pays fut le théâtre.
La réduction progressive des bras de mer nummulitiques est
bien démontrée. A l'époque Bogharienne, ou Dellysienne, il
reste des chenaux ou des golfes insignifiants au sud du Rif ; en
Algérie occidentale (sud du Tell orano-algérois) ,
et près du lit
toral actuel de la Kabylie; en Tunisie orientale. Nous ne croyons
pas devoir figurer sur un croquis spécial ces minuscules bassins
où vivaient surtout des Lépidocyclines,
lites.
remplaçant les Nummu
Enfin, au début des temps néogènes, le retrait des eaux ma
rines de la Berbérie est complet. L'âge Aquitanien apporte un
régime de grands fleuves et de grands lacs, la plupart consti
tuant des