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EVOLUTION PALEOGEOGRAPHIQUE 297
et de Souk Ahras, où les gisements de mollusques, tels que
les Myophoria, témoignent d'une salure normale.
Il est permis, d'après la répartition du Trias, si l'on consi
dère la structure de la Berbérie, de fixer approximativement les
limites des lagunes continentales et littorales, des zones avoisi-
nant la haute mer et des surfaces de terre ferme libres d'eau
salée. Celles-ci appartenaient au Continent de Gondwana.
Nous avons complété, dans ce but, le premier schéma publié
en 1920 dans notre « Géologie du Hodna ». (Voir pl. V).
Quelque incertitude demeure sur la manière dont,
après le
Trias, le domaine maritime a reconquis la Berbérie sans attein
dre le Sahara.
Les premiers sédiments jurassiques (Infralias) sont, nous
l'avons dit,
ordinairement liés à ceux du Trias. Leur origine
est franchement marine. La mer a peut-être envahi le pays en
remplissant, d'abord, les anciens bas-fonds lagunaires triasi
ques.
Dès l'époque du Lias, la mer berbérique,
gression »,
en large « trans
s'est étalée en se creusant. Elle a couvert tout le
pays, ne respectant que les régions aujourd'hui sahariennes
(sauf dans le Sud-Tunisien). Cette circonstance permet de dé
finir assez exactement le Sahara : la partie de l'Afrique du
Nord dépourvue de sédiments jurassiques.
On a représenté ci-dessous (Pl. XIII)
des terres et des mers,
l'extension moyenne
en indiquant quelques particularités tem
poraires de l'océanographie, depuis le Lias jusqu'au Portlan-
dien.
Nous n'essayerons pas de fixer les modifications correspon-