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298 GEOLOGIE ALGERIENNE
dant à chaque étage de la deuxième période mésozoïque. De3
fosses marines se sont ouvertes, plus ou moins profondes ; des
hauts-fonds se sont exhaussés, dont quelques-uns ont porté de3
récifs coraliens ; des îlots ont émergé,
comme l'attestent la brus
que apparition de sédiments gréseux vers le milieu du Jurassi
que (en Algérie occidentale et au Maroc oriental) et les traces de
végétaux terrestres,
observées près d'Oudjda.
Telles s'offrent les notions générales de paléogéographie
pour l'ensemble des temps jurassiques en Afrique du Nord.
La limite des terres émergées : front nord de la Gondwanie,
passerait approximativement, sur la carte actuelle, au sud
d'Agadir, de Figuig, de Laghouat ;
vers Touggourt et Ghada
mès. Le continent ne s'enfonçait pas partout brutalement sous
la mer. Des presqu'îles, des hauts-fonds,
s'allongeaient pres
que perpendiculairement pour former une « dorsale marocaine »
(passant par Marrakech et Rabat), une « dorsale oranaise »
(suivant la ligne Tamlelt-Dahar marocain), une « dorsale algé
rienne » (prolongeant la ligne Tidikelt-Mzab). De ces zones,
témoignent des sédiments d'eaux peu profondes et surtout des
localisations assez nettes de plateformes coralliennes. On re
marquera, en anticipant sur les considérations orogéniques,
que ces « dorsales » à direction subméridienne sont le reflet
de la structure acquise par le front nord de la Gondwanie à la
suite du grand plissement hercynien.
Par contre, des « fosses sous-marines » creusaient les abords
de la zone littorale : au nord d'Agadir, autour de l'emplace
ment actuel du Djebel Aïachi, dans la région des Kçour maro
cains et oranais. Comblées à la fin de la période oolithique
inférieure, elles ne semblent pas avoir reçu de sédiments plus
récents. Au Jurassique supérieur, cette grande bande méridio-