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ÉTUDES SAHARIENNES 155
• Les opérations géologiques de la méridienne de Biskra, con
fiées aux capitaines Roudaire et Villars en 1873-75, donnèrent
la preuve que les chotts Melrir et Merouane étaient à plus de
20 mètres au-dessous du niveau de la mer (ceci déjà affirmé
par Virlet d'Aoust en 1845, Dubocq en 1853, Mares en 1859,
Ville en 1861)
Cette certitude est à l'origine du projet de la « Mer Intérieu
re », aliment de vives polémiques. Une bibliographie complète
de cette question se trouve dans : « L'Afrique ; lectures géo
graphiques »,
par L. Lanier (9°
édit., Paris 1897). Le comman
dant ROUDAIRE fut chargé en 1875 du nivellement des chotts
sud-constantinois et sud-tunisiens, jusqu'au seuil de Gabès.
L'altitude du Djerid, au-dessus de celle de la mer des Syrtes,
rendait la réalisation du projet très onéreuse,
avec les moyens industriels de l'époque.
sinon impossible
POMEL, adversaire de l'idée directrice de l'entreprise, étudia
le seuil de Gabès en 1879. Il y trouva la barrière crétacée qu'il
avait prévue et qui, à son avis, démontrait l'absence d'une com
munication quaternaire entre la mer et la dépression des chotts.
La période d'espoirs économiques offerts par la « Mer Inté
rieure » passa ; et s'ouvrit l'ère du Transsaharien.
don,
Ce vaste projet, avec des temps d'arrêt, de reprise, d'aban
a nécessité des études complexes dont la science a large
ment bénéficié.
Ce furent d'abord (1) les trois grandes missions Pouyanne,
Choisy, Flatters,
ferrée.
chargées d'étudier les tracés possibles de voie
(Il L'ingénieur Duponchkl. véritable promoteur du Transsaharien, avait eu
lui-même une mission en 1878 ; mais il ne dépassa pas Laghouat.