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ÉTUDES SAHARIENNES 157
pas atteint. D'importantes découvertes, sur la géographie phy
sique et la géologie des régions parcourues, complétèrent cepen
dant les travaux de Duveyrier.
Une deuxième mission FlaTTERS, armée cette fois de 86
fusils, s'organisa péniblement à la fin de 1880 et partit d'Ouar
gla le 4 décembre, pour ne plus revenir. Empruntant une route
nouvelle, pour aller vers l'Ahaggar en évitant le pays Azger,
elle remonta les vallées du Mya et de l'insokki. Elle quitta les
plateaux calcaires; par Hassi Messeghen, atteignit l'Igharghar
à Amguid, et passa dans la plaine Amadr'or. Jusque là (jan
vier 1881) son journal de route fut adressé régulièrement à
Alger, y compris les hôtes de ROCHE, ingénieur chargé des
études géologiques.
L'Imprimerie Nationale publia ces documents en 1884. On
sait que la mission fut presque entièrement massacrée, le 16
février 1 88 1 , après avoir atteint le versant sud du massif
ahaggar.
Le retentissement douloureux de cette fin tragique, la crainte
qu elle éveilla des Touareg,
pénétration pacifique ou militaire.
arrêtèrent longtemps tout projet de
III
En juin 1881, le Conseil général des Ponts et Chaussées ré
solut d'ajourher les études du Transsaharien jusqu'après une
occupation effective. Malgré les facilités qu'offrait l'instauration
du Protectorat français en Tunisie (mai 1881),
cette occupation
n'était pas envisagée. On se fortifia sur les positions acquises.
Dans l'ouest, dès 1881, le poste d'Aïn Sefra fut puissamment