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320 GÉOLOGIE ALGÉRIENNE
était aussi avancé, le Paléozoïque y serait partout en affleure
ment, il en irait de même dans la Meseta oranaise où le subs*
tratum transparaît déjà, à de fortes altitudes, sous deux petites
éçorchures : Haute Moulouya,
cirque de Tifrit.
Les couvertures de terrains secondaires et tertiaires sont pro
portionnellement minces sur les deux Mesetas. Elles sont, du
moins, assez bien conservées pour notre instruction ;
car elles
révèlent l'absence de plissements postérieurs à leur lithogénèse.
Un îlot oriental est marqué : Hodna. C'est encore un com
partiment, à la vérité de très faible étendue,
jurassique et crétacée est demeurée plane.
Que l'on compare, maintenant,
où la couverture
ces trois « zones tabulai
res » à de rigides icebergs flottant sur la masse déformable —
et déformée —
du « sed » de la Berbérie ; on aura l'image du
jeu des mouvements orogéniques successifs des Méditerranéi-
des. Ces mouvements ont, comme il a été dit, comporté trois
phases principales : andine, pyrénéenne, alpine.
Les plissements andins, de médiocre ampleur,
ont simple
ment ébauché les reliefs de la Berbérie : dès la seconde moitié
des temps jurassiques dans le Grand et le Moyen Atlas ; et,
ailleurs, surtout au Crétacé moyen.
Les plissements pyrénéens ont porté presque à son état dé
finitif la structure des Atlas méridionaux (Grand Atlas oriental,
Moyen Atlas, Atlas saharien), plus rapprochés du « Bouclier »
et serrés contre lui par la poussée passivement transmise à tra
vers les Mesetas. L'Atlas méditerranéen et le Rif ont été dès
lors ébauchés : la formation concomitante des longs chenaux
comblés par les mers nummulitiques, depuis le R'arb marocain
jusqu'au Sahel tunisien, en est la preuve.
Ajoutant, enfin, leurs effets, les plissements alpins ont para-