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ETUDES SAHARIENNES 159
et internés au Fort Bab-Azoun. Vingt ans après, l'explorateur
GAUTIER visitant l'Ahenet découvrait que cette carte imparfaite
était loin d'être sans valeur.
Les conventions franco-anglaises relatives au partage de
i'
Afrique (avril et août 1890)
ravivèrent les désirs de conquête.
Notre attitude cessa d'être passive ; et en 1891 un poste per
manent fut créé à El Goléa.
Sous l'impulsion de l'ingénieur ROLLAND, la question du
Transsaharien revint à l'ordre du jour. On n'osa pas reprendre
les études sur le terrain ; tout se passa en propositions écrites,
où la préférence était donnée, tour à tour, à chacun des trois
départements algériens, et même à la Tunisie.
Le capitaine SAINT JULIEN explorait avec méthode l'oued Na-
mous, en 1891. L'ingénieur des mines JACOB en étudiait l'hy
drologie en 1892 et 1893, avec celle de l'oued R'arbi. Par le
bas oued Seggueur il atteignait El Goléa.
Le Sahara tunisien, entre Douirat et Ghadamès, déjà rapide
ment vu par De Béchevelle, fut l'objet d'une étude spéciale par
l'ingénieur CoRNETZ (1891-94).
En 1 890 FOUREAU reprit ses voyages à travers le Sahara orien
tal. Jusqu'en 1897, cet infatigable pèlerin de l'Erg et de l'Ighar-
ghar dressa les cartes de nouveaux itinéraires. Il rapporta une
précieuse documentation géologique dont le professeur Berge-
ron a donné l'analyse. Ce magnifique ensemble de raids aboutit
à la mission scientifique-militaire qui opéra la jonction de l'Oued
R'ir au Tchad,
en collaboration avec l'infortuné commandant
LAMY. Ce fut la « Mission saharienne » de 1898-99, riche en
découvertes que publia Foureau dans son beau volume de
d Documents »,
GENTIL,
et que commentèrent les professeurs Haug et
quant aux fossiles et aux roches.