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ESQUISSE DE LA BERBÉRIE 253
des types du Trias effusif, ou diapir, ou de « dômes de sel »
perçant une couverture sédimentaire fort épaisse (par un pro
cessus spécial
d'
orogénie sur lequel on reviendra).
Au contraire, le large affleurement de l'oued Beht, autour
de Camp Bataille,
montre l'interposition régulière du Trias
argilo-gypso-dolomitique entre les schistes primaires et les éta
ges jurassiques.
La Moulouya, en son cours moyen, coule au voisinage d'af
fleurements chaotiques de Trias près de Rhorgia.
Une trace d'argiles rouges à gypse,
sous le Lias au S.E. du
massif des Beni-Snassen, appartient à la même formation. Elle
passe latéralement à des diabases.
Ajoutons, à ce propos, que dans le Grand Atlas oriental (Ait
Mesrouh, col entre Gourrama et Talsint, etc.), des roches vertes
analogues, immédiatement subordonnées au Lias, sont aussi
d'âge triasique. La même conclusion s'impose pour les affleu
rements presque continus de diabases, souvent altérées, quel
quefois génératrices de gîtes métallifères (fer et manganèse),
qui jouent un rôle considérable dans le Maroc oriental au sud
d'Oudjda. Une partie de ces roches, il est yrai,
ancienne ;
Algérie.
une autre plus récente.
est plus
Les trois départements algériens sont riches aussi en poin-
tements de Trias ;
mais les éruptions diabasiques contemporai
nes ne se manifestent pas avec la même ampleur qu'au Maroc.
Elles ne sont révélées d'ordinaire que par des blocs ou des ro
chers disséminés d'ophites,
gypseux.
noyés dans les sédiments argilo-
On trouve des affleurements triasiques en différents points