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ÉVOLUTION OROGÉNIQUE ET GLYPTOGÉNIQUE 315
sans invoquer des mouvements orogéniques datant de ces diver
ses époques. Mais ces phénomènes n'ont plus le caractère de
généralité des précédents. On a dit parfois que ce sont des
u Altaïdes posthumes » : derniers frissons de la lithosphère
calmée après les convulsions hercyniennes.
Il est ainsi hors de doute que le Grand et le Moyen Atlas
marocains aient subi des mouvements notables après le Carbo
nifère et avant le Crétacé moyen : leur séparation géographique
s est nettement dessinée dès le jurassique supérieur. Des mani
festations semblables ne sont pas rares dans les autres chaînes
jurassiques-crétacées de Berbérie. Un exemple typique est celui
des conglomérats sénoniens du Bou-Taleb,
d'une émersion locale de reliefs,
qui témoignent
après le Crétacé moyen. La
même conclusion s'impose par l'étude des relations du Crétacé
supérieur et moyen au nord de la chaîne des Biban (Aïn Bessem,
Guenzet,
etc.). On ne peut pas dire cependant qu'on se trouve
en présence de véritables chaînes montagneuses,
occupant des
étendues immenses comme les Altaïdes. Ce sont des plisse
ments modestes,
contemporains de ceux qui ont donné les chaî
nes des Andes sud-américaines. En Afrique du Nord, ils n'ont
créé que de pauvres reliefs disjoints, comme sur l'autre bord
de la Méditerranée occidentale.
Plus graves ont été les mouvements de la période Nummuli
tique. On a vu combien la paléogéographie de ces premiers
temps tertiaires fut troublée. Les bassins de sédimentation ma
rine des phosphates suessoniens ne sont presque jamais ceux
des grès medjaniens ou numidiens. De telles perturbations, sur
venues en un temps assez court,
que des convulsions orogéniques, intenses,
ne se sont point produites sans
aient repris le carac-